Le sel de Salies-de-Béarn IGP

Le sel de Salies-de-Béarn provient d'une source découverte au Moyen Âge. Il est enfoui sous terre depuis deux millions d'années. C'est un sel gemme, c'est-à-dire qu'il n'a jamais été souillé par un quelconque élément extérieur, à la différence du sel de mer, car il est enfermé dans des poches d'eau salée.

Son extraction se fait grâce au processus de cristallisation par évaporation de l’eau. Directement prélevée de la source Reine Jeanne d’Oraàs, l’eau est amenée à la Saline par une conduite de 8 km de long. Elle est ensuite lentement chauffée dans une poêle à sel : sous l’effet de la chaleur, elle l'eau s’évapore et le sel cristallise. À la surface de l’eau apparaît alors la fleur de sel qui est ensuite pêchée à la main avec une épuisette. Ce sont les seules salines à encore utiliser la technique des poêles à sel à ciel ouvert.

Depuis le 13 juin 2016, ce sel bénéficie d'une Indication géographique protégée (IGP). Ce signe garantit la traçabilité, l'origine et le cahier des charges de la fabrication du sel de Salies-de-Béarn, qui est d'environ 1 300 tonnes par an, et qui est utilisé principalement pour les salaisons.

Le saviez-vous ?

C'est le consortium du jambon de Bayonne qui a repris l'exploitation de la Saline de Salies depuis 2010. Il a réalisé un investissement de quatre millions d'euros pour améliorer et développer la production. En effet, le précieux condiment est essentiellement utilisé pour saler les 1,25 million de jambons de Bayonne, qui sont eux aussi produits sous IGP, le reste est commercialisé à destination des particuliers, gros sel, fleur de sel ou mélangé à d'autres produits comme le piment d'Espelette (Pays Basque, Pyrénées-Atlantiques).

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