Éduquer les enfants à l’alimentation : l’objectif de L’école comestible
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Depuis 2019, L’école comestible intervient dans les écoles élémentaires et maternelles afin de proposer des contenus éducatifs de sensibilisation à l’alimentation et à la préservation des écosystèmes. Les fondements de cette association sont inspirés de l’Edible Schoolyard, une école-jardin créée par Alice Waters en 1995 aux États-Unis. Un projet qui a permis le lancement de programmes similaires dans plus de 5 000 écoles aux quatre coins du globe.
« À L’école comestible, nous sommes convaincus qu’adopter une alimentation saine, équilibrée et consciencieuse dès l’enfance est essentielle pour entretenir une bonne hygiène de vie et aide à préserver la biodiversité », explique Camille Labro, fondatrice de l’association. L’école comestible réunit 80 bénévoles et 30 intervenants (cuisiniers, enseignants, parents, agriculteurs, jardiniers, semenciers, nutritionnistes, chercheurs, gastronomes, etc.), qui interviennent directement auprès des élèves. « Nous œuvrons pour intégrer pleinement l’éducation alimentaire dans les établissements scolaires ». L’association a à cœur de présenter l’alimentation dans son ensemble afin que les élèves prennent conscience de ce qu’ils ont dans leurs assiettes. « Notre parcours retrace toutes les étapes de la fourche à la fourchette, en intégrant les thèmes liés à l’environnement et à la préservation des écosystèmes. »
Des ateliers pratiques qui mobilisent les 5 sens
« Notre association est construite autour d’ateliers qui permettent aux enfants de comprendre les différents cycles alimentaires de la graine au compost. Ils apprennent en mettant la main à la pâte grâce à nos ateliers pratiques, » précise Camille Labro. Le programme pédagogique repose sur des ateliers ludiques et divertissants pour les enfants de 4 à 12 ans (et plus) : mise en place de potagers dans les écoles, initiations et transformations culinaires, rencontres avec des producteurs locaux… Ces derniers visent à améliorer les modes de consommation des enfants et de leurs familles. Une sensibilisation qui passe notamment par une alimentation faisant la part belle aux légumes. Sur l’année scolaire 2020-2021, l’association a réalisé 235 ateliers et sensibilisé 1 000 élèves.
Un programme en association avec des producteurs locaux
« Notre programme se fonde sur une alimentation locale et de qualité. À ce jour, nous sommes en partenariat avec une dizaine de maraîchers franciliens qui fournissent des produits frais », poursuit Camille Labro. En découvrant le circuit court, les élèves comprennent l’importance de connaître la provenance exacte des fruits et légumes que l’on consomme.
Un programme qui mobilise les différents acteurs de la chaîne alimentaire
« Outre les aspects éducatifs, nous valorisons la notion de partage permise grâce aux différents échanges entre les intervenants, les élèves et leur famille ». Le projet se construit grâce à tous ces acteurs qui œuvrent collectivement pour que le programme induise un changement de pratiques alimentaires au quotidien.
« Notre projet est une expérience enrichissante qui bénéficie à tous, enfants comme adultes. C’est pour cela que nous tenons à ce que les familles soient aussi intégrées au projet », indique Camille Labro. Actuellement, L’école comestible compte 170 adhérents.
Un système qui se diffuse hors des frontières franciliennes
Le financement à hauteur de 68% accordé par le Programme national pour l'alimentation (PNA) permet à l’association de développer sa communication digitale et de recruter un salarié en charge de la formation. Ces deux éléments permettront au collectif d’accompagner des porteurs de projet similaires à travers la France en les initiant à leurs modèles d’ateliers, kits potagers, fiches techniques, recettes et autres outils pédagogiques. À ce jour, une antenne s’ouvre à Marseille. De plus, l’association prévoit d'accompagner des enseignants à Rennes afin qu’ils puissent mettre en place ce système dans les écoles où ils exercent. « Nos programmes s’adaptent à chaque situation locale en fonction des acteurs présents localement », précise Camille Labro.
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