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Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr

Chaque jour, les agents du Service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières (SIVEP) du ministère en charge de l'agriculture contrôlent les marchandises qui arrivent sur le territoire de l'Union européenne. Insectes, champignons, organismes nuisibles... Les végétaux sont inspectés pour éviter leur introduction. Reportage à Orly.

Des palettes en transit, ou en attente d'être dédouanées... C'est dans un entrepôt de fret aérien que les inspecteurs phytosanitaires réalisent des contrôles sur les fruits et légumes en provenance de pays tiers. Ce matin, des mangues, des aubergines et des concombres amers sont arrivés de République Dominicaine. Ces fruits sont soumis à un contrôle obligatoire lors de leur arrivée dans l'Union Européenne. Ces inspections ont lieux dans un local dédié à l'inspection phytosanitaire : le poste de contrôle frontalier (PCF).

À l'œil puis à l'aide d'une loupe binoculaire, les agents recherchent des traces de parasites sur les mangues, comme les larves de mouche des fruits. L'introduction de nuisibles sur les territoires européens et français pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les filières agricoles et les espaces naturels. Par exemple, le nématode du pin est une espèce exotique invasive. Sa taille est inférieure au millimètre. Les emballages en bois et palettes peuvent être porteurs de ce nématode, d'où le contrôle de ces marchandises lors de leur arrivée en Europe.

Les agents du PCF dépendent directement du Service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire aux frontières (SIVEP), un service à compétence nationale directement rattaché à la Direction générale de l'alimentation. Dans les PCF d'Orly et de Rungis, les contrôles se font essentiellement sur les fruits et légumes mais aussi sur les fleurs coupées, les boutures etc.

Des contrôles à l'import et à l'export

De la même manière, les marchandises sont certifiées pour l'export. Ainsi, plus de 10 000 certificats phytosanitaires d'exportation sont délivrés chaque année pour sécuriser et faciliter les échanges commerciaux.

Grumes de Seine-et-Marne envoyées vers la Chine, roquette expédiée vers la Martinique, endives envoyées à Taïwan... Tous ces produits sont soumis aux règles édictées par les différents pays tiers. Ces certificats d'exportation sont délivrés en application de la convention internationale pour la protection des végétaux (accord international dans le domaine de la santé des végétaux qui a pour objectif de protéger les ressources végétales naturelles et cultivées contre l’introduction et la dissémination des organismes nuisibles des plantes, en réduisant au minimum toute entrave à la circulation internationale des personnes et des biens).

Au delà des inspections import-export, les agents du pôle phytosanitaire de la direction régionale interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt d'Île-de-France (DRIAAF Île-de-France) inspectent les établissements pour contrôler le respect du paquet hygiène, sécuriser la distribution et l'usage des produits phytopharmaceutiques. Par ailleurs, ils cordonnent les plans de surveillance vis-à-vis des organismes nuisibles réglementés.

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Marchandises en attente d'être dédouanées ou en transit à Orly - Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr
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Délivrance du document sanitaire commun d'entrée (DSCE), valable 48h. Ce papier qui permet le dédouanement de la marchandise et sa libre circulation au sein de l'UE - Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr
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Recherche d'organismes nuisibles à la loupe binoculaire sur une mangue - Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr
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Vérification de la conformité des emballages en bois et du marquage de la norme NIMP 15 - Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr
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Recherche de nuisibles sur un concombre amère - Xavier Remongin / agriculture.gouv.fr