La France apporte son soutien à la filière laitière libanaise
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Du 12 au 16 septembre 2022, l’Ambassade de France à Beyrouth et le CNIEL, l’interprofession laitière française, ont organisé une semaine consacrée à la filière laitière libanaise. L'objectif : aider le pays à assurer sa sécurité alimentaire, alors qu'il est confronté à une crise économique, monétaire et politique sans précédent.
La France est mobilisée auprès des acteurs publics et privés libanais pour aider le pays à trouver les moyens d’assurer sa sécurité alimentaire, notamment en apportant son expertise dans la production agricole et agroalimentaire locale. Ainsi, le pôle agricole de l’Ambassade de France à Beyrouth a organisé avec le CNIEL, l’interprofession laitière française, une semaine consacrée à la filière laitière libanaise, du 12 au 16 septembre 2022, avec le soutien du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire français.
Deux formations ont été organisées dans la Bekaa, dans l’est du Liban, conçues à partir des besoins des acteurs locaux :
- l’une sur la collecte de semence et l’insémination ovine et caprine, un savoir-faire qui n’existe pas encore au Liban. Cette formation était destinée à des techniciens, vétérinaires et étudiants en agronomie et sciences vétérinaires de quatre universités libanaises. Elle a eu lieu dans les locaux de l’Institut de recherche agronomique libanais (IRAL).
- l’autre en technologie fromagère, à destination de six entreprises du secteur laitier qui ont appris la fabrication de tommes de lait de vache, un moyen de conservation et de valorisation du lait alors que le marché libanais est très irrégulier. Cette formation s’est tenue dans les locaux de l’entreprise laitière Go Baladi.
La semaine a été clôturée par le séminaire « La filière laitière française en appui à une filière laitière libanaise durable », organisé dans les locaux de l’université Balamand. Il a été l’occasion de dresser un état des lieux du secteur laitier au Liban et de réfléchir à des pistes de coopération franco-libanaise dans le domaine de la production du lait, de la génétique animale et de la transformation en produits laitiers.
Trois entreprises françaises ont présenté des technologies adaptées aux besoins libanais :
- Tecnal pour l’équipement ;
- la Fourniture Laitière pour les auxiliaires technologiques ;
- Aliplus pour la valorisation de l’alimentation animale.
Le public était constitué de membres du ministère de l’Agriculture libanais, de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Food and Agriculture Organisation - FAO), d’universitaires et d’étudiants libanais, d’ONG actives dans le secteur laitier et d’entreprises libanaises.
« Après deux années où nous avons suivi les cours en ligne, et alors que la situation économique perturbe grandement notre cursus, cette formation pratique a été d’une grande utilité et nous apporte un savoir-faire qui n’existait pas au Liban » a témoigné l’un des étudiants ayant participé à la formation sur la reproduction des petits ruminants, lors de la remise de diplômes qui s’est tenue à l’issue du séminaire.
Des perspectives encourageantes pour poursuivre la coopération franco-libanaise
- Le CNIEL s’est engagé à poursuivre son appui à la filière laitière libanaise en 2023, en coopération avec le pôle agricole de l’Ambassade de France à Beyrouth. La mise en place d’un centre d’insémination artificielle permettrait de faire appel à des mâles sains et de limiter l’incidence des maladies animales, dont certaines entrainent de nombreux problèmes de santé publique au Liban.
- Un appui pourrait aussi être apporté aux éleveurs libanais pour développer l’alimentation animale produite localement, ce qui permettrait de réduire les coûts de production. Concernant la transformation fromagère, des pistes sont en cours d’exploration avec l’École nationale d’industrie laitière (ENIL) de Surgères pour organiser des formations pour les techniciens libanais.
- D’autres actions de coopération entre la France et le Liban sont en cours de mise en œuvre dans les domaines de l’agriculture, des indications géographiques (IG), de la recherche agricole ou encore de l’agroforesterie. On peut notamment citer l’aide apportée par l’Institut national de l'origine et de la qualité (INAO) à la filière viticole libanaise dans l’élaboration et la mise en place d’un cahier des charges pour la création d’une IG viticole au Liban.
Voir aussi
La filière laitière française
31 mai 2023Production & filières
Liban
05 octobre 2022Production & filières