Comprendre et prévenir les captures accidentelles de mammifères marins
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C'est obligatoire depuis le 1er janvier 2019 : tous les professionnels de la pêche doivent déclarer les captures accidentelles de mammifères marins. Le ministère en charge de l'agriculture a publié un guide d’aide à la déclaration des captures accidentelles et à la reconnaissance de mammifères marins à destination des acteurs concernés en France métropolitaine.
Les captures accidentelles de mammifères marins sont définies comme « la capture non intentionnelle, durant une activité de pêche, d’espèces qui ne sont pas débarquées, ni commercialisées en raison notamment de leur statut d’espèces protégées » (Hall, et al. 2000), comme les dauphins, les marsouins et les phoques. Elles peuvent avoir un impact sur l’état de conservation des populations de ces espèces. Face aux épisodes d’échouages massifs de ces dernières années, des outils ont été mis en place pour que les professionnels de la pêche déclarent eux-mêmes ces captures.
Comment déclarer les captures accidentelles?
Sauf exception, l’ensemble des navires de pêche de plus de douze mètres sont équipés d’un journal de pêche électronique (JPE). Pour ces navires, la déclaration de capture accidentelle se fait de manière numérique, en utilisant une fonctionnalité dédiée de ces logiciels (message CPS – capture d’espèce protégée).
Pour les navires plus petits, la déclaration doit se faire sur les fiches ou les journaux de pêche papier. Les fiches 2 du guide sont entièrement dédiées à l’aide au remplissage des parties prévues à cet effet.
Comment distinguer les espèces de mammifères marins ?
Dans son guide, le ministère propose un descriptif précis des « huit espèces les plus couramment trouvées ». L’utilisation de photos, les caractéristiques morphologiques ou encore la présence géographique supposée permettent d’identifier les espèces. En complément du guide, il est possible d'assister à des formations auprès des Directions de la Mer et du Littoral (DML).
Dans quel but déclarer les captures accidentelles ?
Comme l’explique Laureline Gauthier, chargée de mission environnement à la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA), ces données déclaratives seront utilisées exclusivement à des fins de connaissances scientifiques. En recueillant des données précises, il sera possible de « mieux comprendre, caractériser les captures accidentelles », afin de pouvoir « les prévenir ».
Le ministère de la transition écologique et solidaire, l’Agence française pour la biodiversité, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins et l’Observatoire Pelagis ont accompagné l’élaboration de ce guide.
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