Vétérinaire : une profession en mouvement
Partager la page
Libéraux, en association, dans la fonction publique, en laboratoire… Pour comprendre les évolutions de cette profession centrale de la santé publique, l’Ordre national des vétérinaires réalise chaque année un état des lieux et publie l’Atlas démographique de profession vétérinaire 2018.
Cet atlas s’intéresse aux 18 341 praticiens en France. Cette nouvelle édition est marquée par une préférence des praticiens pour les animaux de compagnie, avec 14 934 vétérinaires. Souvent issus des quatre écoles nationales vétérinaires, situées à Maisons-Alfort, Toulouse, Lyon et Nantes, la profession reste jeune, avec 34,5% d’installés ayant moins de 35 ans.
Deux principales tendances ressortent de cette étude : une féminisation de la profession et un manque de soigneurs dans les zones rurales.
Une tendance à la féminisation sur le long terme
Depuis plusieurs années, l’Ordre national des vétérinaires constate une accélération du processus de féminisation de la profession. Elles représentent 80% des admis au concours, et sont désormais 51,4% des inscrits de l’Ordre.
Sur les 810 nouveaux vétérinaires installés en 2017, 615 étaient des praticiennes.
Favoriser l’installation en zone rurale
La seconde tendance concerne les zones rurales, où le nombre de spécialistes se réduit progressivement. En effet, la présence de vétérinaires est très hétérogène sur l’ensemble du territoire national. Ils ne sont que 6 782 à avoir choisi de s’installer à la campagne. Cela est combiné avec un intérêt moindre pour les productions animales, au profit des animaux de compagnie et des nouveaux animaux de compagnie (NAC). La zone d’exercice des praticiens est ainsi en augmentation. Ils doivent désormais couvrir un rayon de 50 à 80 kilomètres, plutôt que 15 il y a quelques années.
Face à ce risque pour la santé des animaux et la santé publique, un dispositif de stages tutorés a été lancé en 2013. Les 73 étudiants en 5e année ayant bénéficiés de ce programme sont partis en stage pendant 12 à 18 semaines aux côtés de professionnels en zone rurale. L’occasion, pour la plupart, de se familiariser avec le monde agricole, mais aussi de s’approprier la relation éleveur-vétérinaire.
Ce programme permet de pratiquer et d’acquérir de l’autonomie et des savoir-faire pour les apprenants-vétérinaires. C’est aussi l’occasion, pour certains, d’être embauchés directement à la sortie de l’école.
Voir aussi
Santé animale : le rôle du Chef des services vétérinaires (CVO)
21 mars 2019Alimentation
Romain : dernier stage avant de devenir vétérinaire
02 avril 2019Enseignement & recherche
Cursus et missions des vétérinaires
27 mai 2019Métiers et formations