Qu’est-ce que la MHE ?
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Les signes cliniques de la MHE sont très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine et se manifestent principalement chez les bovins et les cervidés. La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les chèvres et les camélidés sont réceptifs au virus (c’est-à-dire qu’ils peuvent s’infecter), mais ne présentent pas de signes cliniques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas malades).
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La maladie est présente en Amérique du Nord, en Australie, en Asie, en Afrique notamment dans le Maghreb et au Moyen orient. Elle est apparue la première fois en Europe continentale à la fin octobre 2022, probablement à la suite d’une dissémination de moucherons par le vent depuis la Tunisie. Depuis cette date, elle est également présente en Italie (Sardaigne et Sicile), en Espagne et au Portugal. La maladie est probablement arrivée dans le Sud-Ouest de la France depuis l’Espagne.
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Au titre de la réglementation européenne, la MHE est classée en catégories D et E : il y a donc des mesures aux échanges pour les mouvements d’animaux entre les Etats membres de l’Union européenne et une déclaration obligatoire des foyers par la France à la Commission Européenne. Les éleveurs doivent déclarer les suspicions et les cas à leur vétérinaire sanitaire. Jusqu’au 20 septembre 2023, la France était indemne de MHE, la détection du virus sur le territoire a ainsi conduit les autorités françaises à effectuer une notification immédiate auprès de l‘Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et des services de la Commission européenne.
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La détection de la MHE sur le territoire national entraine des restrictions aux mouvements avec une interdiction de mouvements d’animaux vers un autre Etat membre de l’Union Européenne, pour tous les élevages situés dans un rayon de 150 km autour d’un foyer. Certaines destinations vers les pays tiers font également l’objet de restrictions.
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Un vaccin efficace contre la MHE a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation (ATU), pour la France, le 6 août 2024.
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La MHE est une maladie virale dite vectorielle. Le vecteur (un insecte piqueur), porteur du virus, est actif du printemps à la fin de l'automne. En dehors de cette période, on parle de « période d’inactivité vectorielle » : à cause de la baisse des températures, soit l'insecte piqueur est absent, soit son cycle de vie est trop court pour qu'il ait le temps de transmettre le virus. Lorsque les températures redeviennent favorables à l'insecte piqueur (et à la transmission du virus) on parle de reprise de l'activité vectorielle. Pour l'épizootie de MHE, on peut donc compter les foyers :
- depuis son émergence, toutes périodes confondues, voire sur plusieurs années ; la MHE a émergé en France en septembre 2023 et entre cette émergence et le mois d'août 2024, plusieurs milliers de foyers ont été recensés ;
- depuis la reprise d'activité vectorielle, qui se caractérise par une augmentation des foyers après une période stable de plusieurs mois.
Voir aussi
Tout savoir sur la maladie hémorragique épizootique (MHE)
04 octobre 2024Santé / Protection des animaux