Préserver la santé des plantes
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Bien connaître l'état de santé des plantes en France permet d'anticiper et de les protéger. La menace liée aux espèces exotiques n’est pas une fatalité. Les étapes qui aboutissent à une invasion sont connues et il est possible d’éviter leur introduction et leur propagation grâce à des stratégies de surveillance adaptées à chaque filière.
Particuliers, professionnels ou scientifiques, tous les citoyens sont concernés par la santé des plantes.
80% de la nourriture consommée par les humains et une grande proportion de l’oxygène respiré proviennent des plantes.
Veiller à la santé des végétaux, c’est contribuer à la production agricole et à la sécurité alimentaire, favoriser le développement économique (emplois, production, export) et protéger l’environnement.
La protection des plantes constitue un enjeu crucial dont tous les citoyens sont acteurs.
Le danger des espèces introduites
Les espèces introduites d’origine exotique sont des micro-organismes responsables de maladies (champignons, bactéries, virus, viroïdes, phytoplasmes), des nématodes, des acariens, des insectes ravageurs ou des plantes envahissantes. Elles représentent une menace pour la production de denrées alimentaires ou sylvicole et pour l’équilibre naturel des écosystèmes, voire pour certains végétaux patrimoniaux.
Les dommages causés par certaines espèces exotiques dans le passé (comme le phylloxéra de la vigne, la graphiose de l’orme ou le mildiou de la pomme de terre) et ceux causés par d’autres espèces d’introduction plus récente (comme la pyrale du buis) sont extrêmement importants.
Ces émergences de maladies ou de ravageurs ont fortement augmenté avec la mondialisation des échanges. Les incursions des mouches des fruits en sont un exemple. Les dangers liés à l’introduction de tels organismes nuisibles sont donc bien réels (ex. Xylella fastidiosa, nématode du pin, Fusarium oxysporum f. sp cubense race tropicale 4 (Foc TR4),…).
La menace liée aux espèces exotiques n’est pas une fatalité. Les étapes qui aboutissent à une invasion sont connues et il est possible d’éviter leur introduction et leur propagation grâce des stratégies de surveillance adaptées à chaque filière.
Une surveillance officielle pour connaître, anticiper et protéger
- Connaître
La connaissance de l’état sanitaire des végétaux sur le territoire permet d’attester de l’absence de la plupart des organismes nuisibles réglementés.
La recherche scientifique accompagne la surveillance pour développer des outils de détection fiables et mieux comprendre les invasions biologiques.
- Anticiper
Certains organismes nuisibles jamais détectés en France sont identifiés comme une menace ; ils sont alors réglementés afin de prioriser les efforts de surveillance officielle en tenant compte de leur impact potentiel. Une bonne anticipation conditionne l’efficacité de la surveillance : en coordination avec nos voisins européens et partenaires commerciaux, les inspecteurs peuvent rechercher les organismes nuisibles au bon endroit (végétaux hôtes, conditions climatiques favorables) et au bon moment (flux d’introduction, périodes d’observation propices).
La surveillance officielle se base sur des examens visuels, des piégeages, des prélèvements et des analyses d’échantillons.
La sensibilisation des professionnels et du public permet également de recueillir des signalements de suspicions de présence de ces organismes.
- Protéger
En cas de détection précoce, des mesures de lutte collective coordonnées par les autorités sanitaires de l’État (services régionaux de l’alimentation – SRAL des DRAAF en métropole ou les services de l’alimentation – SALIM des DAAF/DREAAF dans les DROM) permettent d’empêcher l’installation d’un organisme nuisible dans une zone et ainsi de préserver le reste du territoire.
Comment contribuer à la surveillance sanitaire des végétaux ?
Si vous êtes un professionnel
- respectez la réglementation en vigueur qui protège l’agriculture et l’environnement ;
- utilisez les plants et les semences certifiés et vérifiez qu’ils bénéficient d’un passeport phytosanitaire ;
- surveillez régulièrement vos végétaux ;
- signalez la présence d’organismes ou symptômes suspects ;
- isolez les végétaux suspects.
Si vous êtes un particulier
Limitez le risque d’introduction :
- en ne transportant pas de végétaux ou produits végétaux dans vos bagages depuis l’étranger ;
- en cas d’achat de végétaux provenant de l’étranger, vérifiez systématiquement leur état sanitaire à la réception.
Facilitez la surveillance :
- en collaborant avec les inspecteurs des DRAAF, DAAF ou DREAAF et des FREDON/FDGDON(organismes à vocation sanitaire).
- en facilitant l’accès aux locaux professionnels, parcelles, jardins, terrains, etc. pour l’inspection des végétaux.
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