Mondialisation et migrations agricoles - Analyse n°25
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Les migrations des agriculteurs sont fréquemment liées à l’absence ou à la rareté des possibilités de travail sur leur lieu d’origine, ce qui explique les mouvements saisonniers des travailleurs à la recherche de moyens de subsistance pour eux et leur famille. Ces migrants sont rarement les plus pauvres, ils sont de plus en plus souvent des femmes et l’organisation de leur migration se fait en grande partie à travers des sociétés de services.
Les conséquences de ces migrations sont multiples et parfois contradictoires. Elles peuvent entraîner une perte de force de travail ou une meilleure répartition des terres cultivables, la déprise agricole ou l’intensification de la production dans les territoires ruraux de départ, la modernisation des moyens de production ou bien encore la dérégulation des marchés. Dans les pays d’arrivée, des tensions naissent de la mise en concurrence des « locaux » avec les migrants. Pour limiter les problèmes engendrés par ces mouvements humains, des solutions résident dans la mise en place d’outils d’accompagnement de la migration agricole, par exemple en rendant obligatoire le respect des droits fondamentaux de l’Homme et des droits du travail dans le cadre de la responsabilité sociale des entreprises.
Les notes d’Analyse présentent en quatre pages l’essentiel des réflexions sur un sujet d’actualité relevant des champs d’intervention du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt. Selon les numéros, elles privilégient une approche prospective, stratégique ou évaluative.