L’ODEADOM, dédié au développement de l’économie agricole d’outre-mer
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Lieu d’échange et de réflexion sur les filières agricoles et agroalimentaires, l’ODEADOM a pour mission de renforcer la concertation entre les professionnels et l’administration. Il est un lieu de discussion permettant de confronter les expériences des acteurs du monde agricole d’outre-mer au niveau régional, et d’adapter les soutiens nationaux et communautaires aux contextes technique, commercial et économique auxquels sont confrontés les producteurs locaux.
Les filières d’intervention
- Établissement aux compétences régionales et multisectorielles
L’ODEADOM intervient en faveur de l’ensemble des filières agricoles des territoires français d’outre-mer (à l’exception de certains territoires ultramarins du Pacifique). L’économie agricole de ces régions est caractérisée par l’existence de deux grandes cultures traditionnelles d’expédition : la banane et la canne à sucre. Il s’agit de les préserver en raison du rôle essentiel qu’elles remplissent pour l’économie et l’emploi de ces territoires.
Parallèlement, le développement des productions de diversification tant animales que végétales est destiné principalement à satisfaire les besoins du marché local, en constante croissance. Certains produits, à l’exemple des fleurs tropicales et des plantes aromatiques et médicinales, trouvent également leurs débouchés sur les marchés extérieurs, essentiellement au sein de l’Union européenne, ou occupent des marchés de niche à l’export à haute valeur ajoutée comme l’ananas Victoria et le litchi ou constituent des productions de contre-saison comme le melon.
- Des interventions communautaires et nationales
Des interventions communautaires à hauteur de près de 261 M€ par an.
L’ODEADOM assure la gestion de la quasi-totalité du POSEI France (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité) composé d’une part, du Régime Spécifique d’Approvisionnement (RSA) et d’autre part, de mesures en faveur des productions agricoles locales (MFPAL) des départements d’Outre-mer en compensation de leurs handicaps, à savoir principalement :
- filière banane ;
- filière canne-sucre-rhum ;
- diversification végétale ;
- structuration de l’élevage ;
- aide à l’importation d’animaux vivants ;
- dispositif spécifique Mayotte ;
- actions transversales.
L’ODEADOM, premier organisme payeur des aides communautaires en faveur de l’agriculture ultramarine aux côtés de l’ASP, assure le suivi et le bilan de l’ensemble de ces mesures au travers de son observatoire de l’agriculture ultramarine et d’un rapport annuel d’exécution du POSEI.
Des interventions nationales pour plus de 84 M€ par an
En ce qui concerne les départements d’outre-mer, les aides nationales versées par l’ODEADOM peuvent constituer la contrepartie nationale nécessaire à la levée des financements communautaires versés au titre du « Développement rural » (FEADER – deuxième pilier de la PAC) ou relever de régimes d’aides autorisés par les services de la Commission européenne.
Dans ce cadre, l’ODEADOM soutient principalement les investissements dans les exploitations agricoles et les industries de transformation, l’encadrement en faveur des organisations de producteurs, et la recherche et l’expérimentation et participe à l’organisation d’actions de promotion de produits agricoles ultramarins de qualité pour favoriser leur mise en marché.
Les crédits nationaux, dits « traditionnels », délégués à l’ODEADOM s’élèvent chaque année à environ 6 M€.
L’office est doté d’un budget annuel complémentaire (40 M€) dédié aux filières de diversification animale et végétale qui permet d’abonder les fonds communautaires destinés à ces filières dans le cadre du POSEI France.
En 2017, l’office s’est vu confier la gestion du dispositif d’aide à l’adaptation des entreprises sucrières de la Guadeloupe, de la Martinique et de La Réunion à la fin des quotas sucriers (38 M€).
Les préoccupations du moment
L’observatoire de l’économie agricole dans les DOM
Pour être en mesure d’évaluer les politiques publiques mises en oeuvre pour l’agriculture dans les outre-mer, l’établissement a mis en place « l’Observatoire de l’économie agricole dans les DOM ». Cet observatoire a pour vocation de rassembler l’ensemble des données, tant économiques et financières, que techniques ou technico-économiques, se rapportant aux agricultures des départements d’outre-mer.
L’ODEADOM poursuit le déploiement de son observatoire qui a publié ses premiers résultats en 2017, disponibles sur le site de l’odeadom. Concrètement, ces résultats regroupent des tableaux de synthèse des soutiens à l’agriculture d’Outre-mer entre 2014 et 2016 et des notes d’analyse sur des thèmes aussi variés que les concours publics à l’agriculture ultra-marine, les échanges et le commerce de produits agricoles, les résultats économiques des producteurs de banane en Guadeloupe ou encore l’agriculture biologique dans l’Outre-mer.
La collaboration avec FranceAgriMer se poursuit avec un travail important amorcé en 2017 pour la mise en place d’un outil informatique de valorisation des données, qui devrait être fonctionnel en 2018.
ODEADOM - Fiche d'identité
Établissement national dédié au développement de l’économie agricole d’Outre-mer, l’ODEADOM est un établissement public administratif sous la tutelle des ministres chargés de l’agriculture et de l’outre-mer. Il est dédié à l’accompagnement du monde agricole d’outre-mer dans son développement durable.
Créé historiquement en 1984, l’ODEADOM a été missionné en 2009 pour le développement durable de l’économie agricole des cinq départements d’Outre-mer et de trois collectivités d’Outre-mer.
Etablissement aux compétences régionales et multisectorielles, l’ODEADOM intervient en faveur de l’ensemble des filières agricoles des régions françaises d’outre-mer (à l’exception de certains territoires ultramarins du Pacifique).
Le siège, situé à Montreuil, avec une équipe de 41 agents, est organisé autour de trois services (contrôles, productions de diversification et grandes cultures), d’une agence comptable et d’un secrétariat général.
Depuis 2016, les préfets de chaque DOM et le représentant de l’État à Saint-Barthélemy, Saint-Martin et à Saint-Pierre-et- Miquelon sont les représentants territoriaux de l’ODEADOM. Par ailleurs, dans les territoires les directions de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) concourent à l’accomplissement des missions confiées par l’ODEADOM. Enfin, dans chaque DOM, le COSDA, comité d’orientation stratégique et de développement agricole, est chargé de définir une politique de développement agricole.
Voir aussi
Mayotte, l'île aux parfums
08 juin 2018Ministère
La Martinique, terre d'agriculture
22 juin 2018Ministère
La Guyane, une région agricole tropicale et florissante
15 juin 2018Ministère