Le programme d'Emmanuelle Soubeyran
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Le programme d'Emmanuelle Soubeyran, candidate à la direction générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).
1. Affirmer le leadership de l’OMSA et son rôle incontournable dans la gouvernance sanitaire mondiale face aux enjeux du XXIe siècle
Consolider le cœur de métier de l’OMSA, organisation référente dans le domaine de la santé et du bien-être des animaux, et la faire rayonner.
- En assurant la transparence de la situation sanitaire mondiale.
- En préservant la sécurité des échanges commerciaux internationaux par des normes robustes.
- En développant, grâce à son expertise, le cadre normatif permettant de mieux lutter contre les grandes maladies animales, contre les zoonoses, contre l’antibiorésistance, pour le bien-être animal, en développant toujours plus l’excellence de l’expertise scientifique de l’OMSA et en confortant le réseau des centres collaborateurs et laboratoires de référence.
- En recueillant, en rendant accessible une information scientifique internationale, et en travaillant à une communication scientifique afin de vulgariser et de faire comprendre via des outils modernes au plus grand nombre les enjeux liés à l’amélioration de la santé animale.
- En promouvant une journée mondiale de la santé animale.
- En émettant des positions par la publication d’avis et des recommandations vers les différentes parties prenantes de l’OMSA.
Positionner l’OMSA comme un acteur incontournable en coordination avec d’autres organisations internationales, face aux grands enjeux du XXIe siècle : sécurité alimentaire et nutritionnelle, élevage durable, prévention des pandémies, lutte et adaptation au changement climatique, préservation de la biodiversité.
- En obtenant une reconnaissance politique de l’OMSA comme un acteur institutionnellement établi de la gouvernance sanitaire mondiale, à l’instar de l’accord SPS de l’OMC.
- En étant systématiquement associée en tant qu’organisation leader à toutes les réflexions internationales qui touchent à certains objectifs de développement durable (ODD) dès lors que les questions de santé et de bien-être des animaux constituent un enjeu (transformation durable des systèmes de production animale, antibiorésistance, protection de l’environnement et de la biodiversité…).
- En poursuivant et en s’attachant à l’opérationnalité des partenariats avec d’autres organisations internationales comme l’alliance quadripartite « One Health » (OMS, FAO, OMSA, PNUE) ainsi que les divers programmes mondiaux engagés.
- En étant associé à la gestion des instruments financiers dédiés à ces questions, comme le Fonds pour la prévention, la préparation et la réponse aux pandémies de la Banque mondiale.
- En poursuivant le développement des échanges entre les « états-majors » des organisations internationales pour renforcer les transversalités et en publiant conjointement des statements et déclarations sur la situation sanitaire.
En bref
« Je mettrai toute mon énergie à faire entendre la voix de l’OMSA plus clairement et à accroître la notoriété de l’OMSA, en développant sa réputation d’organisation de référence dans le champ de la santé et du bien-être animal. Les avancées en santé animale ont des conséquences positives non seulement pour la santé des animaux mais aussi, au-delà, sur la sécurité alimentaire, l’économie, la santé publique et la préservation de la biosécurité. Cela doit être clairement compris en dehors du secteur de l’élevage et du monde vétérinaire par le grand public et nos décideurs politiques. Il est important de consolider de manière décisive la mission principale de l’OMSA afin de garantir la transparence de la situation sanitaire mondiale et d’assurer la sécurité du commerce international. Et pour y parvenir, des normes robustes seront élaborées en s’appuyant sur l’excellence et l’expertise scientifiques de l’OMSA, ainsi que sur ses réseaux de centres collaborateurs et de laboratoires de référence. C’est mon souhait, qu’un tel cadre normatif soit construit conjointement entre les membres et en concertation avec les parties prenantes, partagé et diffusé, avec un soutien des membres pour sa mise en œuvre.
Au-delà, face aux grands enjeux du XXIe siècle – sécurité alimentaire et nutritionnelle, élevage durable, prévention des épidémies, lutte et adaptation au changement climatique, préservation de la biodiversité – je chercherai à obtenir une véritable reconnaissance politique pour l’OMSA en tant qu’acteur institutionnel établi dans la gouvernance sanitaire mondiale, travaillant en coordination avec d’autres organisations internationales. En effet, l’OMSA, en tant que qu’organisation leader, doit être systématiquement associée à toute réflexion internationale sur certains objectifs de développement durable (ODD), partout où la santé et le bien-être des animaux sont en jeu.
Nous devons ainsi accroître la visibilité des activités de l’OMSA et de celles des services vétérinaires partout dans le monde. »
2. Appuyer le réseau des services vétérinaires des membres
Développer l’appui à la mise en œuvre des normes
- En donnant les moyens aux membres afin qu’ils soient plus et mieux impliqués dans l’élaboration des normes.
- En intensifiant la communication et la diffusion des normes, notamment grâce aux nouvelles modalités numériques (webinaires, newsletter, etc.).
- En s’appuyant sur le réseau des points focaux.
- En confortant et promouvant le rôle de l’Observatoire pour identifier concrètement les freins et les leviers à la bonne application des normes.
- En proposant des stratégies d’action pour lever les freins à l’application des normes : processus de révision de la norme, communication, jumelage dans les domaines de la formation vétérinaire et des laboratoires, PVS, formation, rédaction d’argumentaires pour renforcer le rôle des services vétérinaires nationaux, aide pour l’accès aux financements pour mettre en place des actions au niveau des membres.
- En s’attachant à co-construire avec les membres les programmes d’action.
Encourager le travail collaboratif et collectif pour des services vétérinaires efficients et réactifs
- En renforçant les réseaux et les partenariats déjà en place pour réfléchir et anticiper et au-delà pour planifier ensemble des stratégies et des actions de surveillance, de prévention et de lutte collectives contre les maladies animales.
- En intensifiant les initiatives globales comme celles sur la rage, la PPR, la fièvre Aphteuse, la peste porcine africaine, l’antibiorésistance…
- En améliorant l’alerte locale précoce.
- En développant des argumentaires socio-économiques démontrant que « mieux vaut prévenir que guérir ».
- En désignant des centres collaborateurs pour l’économie de la santé animale.
- En s’appuyant sur les commissions régionales et les représentations régionales et subrégionales renforcées.
- En identifiant les besoins d’innovation, de recherche et de développement pour favoriser et orienter l’émergence de solutions pour mieux anticiper, se préparer et lutter contre les maladies et en développant notamment l’analyse socio-économique et les études prospectives comme outils d’aide à la décision.
- En renforçant les liens entre les services vétérinaires, les universités, les instituts de recherche, les organisations internationales et le monde de la formation vétérinaire et para-vétérinaire.
- En encourageant les partenariats publics-privés.
- En appuyant les membres dans l’utilisation du guide pour mettre en œuvre le plan conjoint d’action « One Health ».
En bref
« Je souhaite voir l’OMSA étendre considérablement le soutien à ses membres dans la mise en œuvre des normes. Pour cela, j’intensifierai la communication et la diffusion des normes, notamment en utilisant les nouveaux canaux numériques (webinaires, newsletter, etc.). Je soutiendrai et en valoriserai le rôle de l’Observatoire pour une meilleure identification des freins et leviers à la mise en œuvre des normes, permettant ainsi un ciblage plus efficace des actions à développer en étroite collaboration avec les décideurs dans les pays membres.
Cela signifie qu’un objectif majeur de mon travail sera le développement d’efforts collaboratifs et collectifs pour garantir que tous les services vétérinaires soient plus efficaces et plus réactifs. Je souhaite également renforcer les réseaux et partenariats déjà en place afin qu’ensemble, les membres d’une région ou sous-région donnée puissent anticiper et planifier des stratégies
et des activités de surveillance, de prévention
et de contrôle collectifs des maladies animales.
Les commissions régionales et les représentations régionales et sous-régionales seront donc au cœur de cette réflexion et de cette collaboration, et enfin, l’OMSA doit accompagner ses membres dans la poursuite du vieil adage « mieux vaut prévenir que guérir » en produisant un plaidoyer solide et bien soutenu.
Des centres de collaborateurs seront désignés pour l’économie de la santé animale. »
3. Emmener l’OMSA vers une organisation agile, innovante et inclusive en renforçant ses fondamentaux
Une organisation en mouvement
- En exploitant les recommandations de « l’analyse et de l’évaluation de la gouvernance institutionnelle, technique et financière » via un processus de concertation avec les membres pour identifier les plus pertinentes pour la robustesse de l’OMSA et les mettre en oeuvre.
- En poursuivant le travail de digitalisation déjà engagé et en continuant à investir dans le numérique et les nouveaux outils, mais aussi en matière de traitement des données massives au service de la sécurité sanitaire.
- En complétant le champ de l’expertise au service de l’OMSA au domaine des sciences humaines et sociales.
- En veillant aux équilibres régionaux dans les différentes instances de l’OMSA (Comité exécutif, commission scientifiques, groupes de travail).
- En accordant une attention particulières aux questions de genre.
- En prônant l’innovation dans les méthodes de travail au sein de l’organisation et notamment dans l’élaboration du nouveau plan stratégique 2026-2030.
- En testant le recours à des méthodes novatrices au sein de l’organisation de type incubateurs de projets ou de lieux dédiés à l’innovation pour favoriser l’intelligence collective. Par exemple l’expérimentation d’un laboratoire d’accélération « une seule santé » pourrait être proposée par les organisations internationales pour des applications locales adaptées aux contexte nationaux.
- En décentralisant certaines réunions.
- En investissant fortement dans l’identification de nouveaux financements et la recherche active de nouvelles sources, tout en veillant à préserver les financements des actions cœur de métier de la santé animale et l’indépendance de l’organisation.
En bref
« Je mettrai toute mon expérience et mon leadership au service de l’OMSA pour l’emmener vers une organisation plus agile, plus innovante et plus inclusive, en renforçant ses fondamentaux et ses leviers financiers.
En tout premier lieu, je travaillerai sur les recommandations de l’étude en cours relative à « l’analyse et l’évaluation de la gouvernance institutionnelle, technique et financière » par un processus de concertation avec les membres afin d’identifier les points les plus pertinents à mettre en oeuvre pour la robustesse de l’OMSA ; nous établirons un calendrier d’action.
Je poursuivrai par ailleurs le travail de digitalisation déjà engagé pour doter l’OMSA d’outils partagés dans les différentes régions et je continuerai à investir dans le numérique et les nouveaux outils de communication. Le sujet du traitement des données massives au service de la sécurité sanitaire sera également un volet important de mon action.
Je souhaite que l’expertise dans les domaines des sciences humaines et sociales complète le champ de l’expertise de l’OMSA. Cela le consolidera et apportera des éléments d’analyse aujourd’hui essentiels.
J’accorderai une attention particulière à la représentativité des régions dans les différentes instances de l’OMSA, convaincue que les décisions ne peuvent être prises qu’avec un éclairage témoignant de la diversité des situations des membres. J’attacherai une grande importance aux questions d’égalité de genre.
Enfin je m’attacherai à sécuriser le modèle financier de l’OMSA pour continuer son développement sans mettre en danger la pérennité des emplois, car je suis consciente que ce qui fait la force, avant toute chose, de l’OMSA, c’est le dévouement et la qualité des hommes et des femmes qui y travaillent. »
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