Les foyers de capricorne asiatique, ravageur des arbres feuillus, éradiqués dans deux régions
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Grâce à la forte mobilisation des services de l’État, deux foyers de capricornes asiatiques ont été éradiqués. Détectés respectivement en 2016 en Auvergne-Rhône-Alpes, et 2018 en Nouvelle Aquitaine, ces foyers faisaient l’objet d’une surveillance officielle soutenue, et d’actions de lutte obligatoire. Ces organismes nuisibles de quarantaine[1], qualifiés de prioritaires par l’Union européenne, sont considérés comme particulièrement dangereux pour les feuillus (bouleau, érables, marronniers, platanes, etc.).
En Auvergne-Rhône-Alpes et en Nouvelle Aquitaine, le travail des services de l’État, en particulier les services régionaux de l’alimentation (SRAL) coordonnés par la direction générale de l’alimentation (DGAL) et les municipalités concernées, a porté ses fruits. Deux grands coléoptères exotiques, ravageurs classés parmi les plus dangereux du monde pour la santé des arbres feuillus, avaient été détectés dans ces deux régions :
- le capricorne asiatique (Anoplophora glabripennis) dans la commune de Divonne-les-Bains (Ain, en Auvergne-Rhône-Alpes), en 2016 ;
- le capricorne asiatique des agrumes (Anoplophora chinensis) à Royan (Charente-Maritime, en Nouvelle Aquitaine), en 2018.
Pour faire face à ces deux foyers, l’État a contribué à des actions de surveillance et de lutte à hauteur de 1 385 885 € en Auvergne-Rhône-Alpes, et de 612 491 € en Nouvelle Aquitaine. Un important dispositif de surveillance a été mis en place associant des inspections visuelles des arbres et l’intervention des brigades cynophiles (chiens renifleurs augmentant les chances de découverte des organismes nuisibles de 45%). En cas de détection, un abattage ciblé des végétaux infestés a été opéré, ainsi que des végétaux sensibles à ces ravageurs situés à proximité.
Depuis 2019, le ravageur n’est plus détecté dans ces deux foyers malgré les prospections conduites chaque année. À la suite des dernières campagnes réalisées par les SRAL dans ces deux zones à l’automne 2023, la France a donc déclaré à la Commission européenne, le 23 février 2024, ces deux foyers comme étant éradiqués. La règlementation européenne impose en effet une absence de détection sur quatre ans pour justifier d’une telle déclaration.
Le territoire français est donc désormais indemne de foyers de capricorne asiatique des agrumes (A. chinensis). Cependant, un foyer de capricorne asiatique (A. glabripennis) demeure dans le Loiret, pour lequel des mesures de gestion sont mises en œuvre avec un objectif d’éradication du foyer.
Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire rappelle que les capricornes asiatiques font l’objet d’un travail de sensibilisation des professionnels et du grand public depuis 2022, dans le cadre de la campagne de communication « Plantes en danger », précisant notamment comment limiter le risque d’importation de ravageurs, comment les repérer, et les signaler aux services compétents.
[1] Organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de l’Union européenne et qui n’est pas encore présent sur le territoire européen, ou bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.
Voir aussi
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