Hackathon Données Alimentaires : les lauréats de la première édition
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Les 2 et 3 décembre 2024, plus de 70 personnes ont participé à Paris au premier hackathon dédié aux données alimentaires, événement coorganisé par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt – via sa Ruche numérique –, la direction interministérielle du Numérique / Dinum (Etalab et data.gouv.fr) et la direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), en partenariat avec FranceAgriMer et Open Food Facts. Objectif : proposer des solutions répondant aux enjeux de l’agriculture biologique, la sécurité alimentaire, la consommation et l’environnement.
Pendant 36 heures, les onze équipes-projets ont exploité des données afin d’élaborer la démonstration d’un service numérique innovant et convaincre le jury. Les trois projets gagnants présentés ci-dessous bénéficieront des appuis et accompagnements spécifiques des différentes administrations porteuses des politiques publiques concernées. Ce n’est donc que le début de l’aventure !
« Battons le rappel ! » : une application qui alerte les personnes exposées aux risques sanitaires d’un produit alimentaire rappelé
Chaque année, des personnes sont hospitalisées – certaines même décèdent – après avoir consommé des produits rappelés… alors qu’une faible partie de ces produits sont à risque pour le consommateur moyen, et malgré les alertes diffusées par les médias de masse.
« Battons le rappel ! » propose donc d’alerter les consommateurs concernés par les dangers de la manière la plus ciblée possible afin de minimiser les risques d’intoxication alimentaire.
Pour cela, « Battons le rappel ! » élabore :
- des notifications d’alerte ciblant les personnes ayant acheté des produits rappelés ou des produits appartenant à la même catégorie, affichées sur leur téléphone ;
- une application qui permet aux consommateurs d’accéder à l'historique des rappels d’un produit en scannant son code-barre ;
- une base de données ouverte à toutes les parties prenantes afin d’améliorer les études et démarches sur les produits rappelés.
« De meilleurs menus dans nos cantines » : un outil qui suggère des menus aux gestionnaires de cantines en fonction de leur impact
Les objectifs de la loi EGalim, posés à la restauration collective publique et privée pour permettre la transition vers une alimentation de qualité et durable, sont ambitieux. Cependant, les gestionnaires de cantine de nos crèches, écoles et hôpitaux n’ont pas systématiquement connaissance de l’impact environnemental des menus qu’ils élaborent.
Pour y remédier, « De meilleurs menus dans nos cantines » permet aux gestionnaires de cantines de concevoir des menus plus écologiques et de meilleure qualité nutritionnelle en les informant mieux.
Comment ? À l’aide d’un générateur de menu qui affiche en temps réel l’EcoScore – l’impact environnemental de la recette en fonction de sa fiche technique –, ainsi que son NutriScore. Ce menu s’affiche ensuite sur la page ma cantine avec son impact, son score environnemental et ses labels.
« Vite ma daube » : une dose d’humour qui sensibilise aux impacts de l'alimentation sur l'environnement et la santé
Pour les trois confrères de « Vite ma daube », « les recommandations alimentaires manquent d’humour, un outil pourtant efficace pour créer un lien entre les consommateurs et les professions du secteur ».
Afin d'y remédier, ils ont créé un modèle de page calqué sur « Vite ma dose ! » (outil permettant de détecter les rendez-vous de vaccination). Le principe : le consommateur à l’affût d’une idée de recette appuie sur un bouton pour être servi, selon les critères qu'il a choisis, du plat ayant le pire impact sur l'environnement et/ou sa santé.
L’idée de ce contre-pied humoristique ? Encourager des comportements plus vertueux en montrant « ce qu’il ne faut pas faire ».
La composition du jury
Présidé par Cécile Bigot-Dekeyzer, secrétaire générale du ministère en charge de l’agriculture, le jury était constitué de Christophe Boutonnet, chef de service du numérique du ministère en charge de l’agriculture, Denis Feuilloley, directeur des programmes du Salon international de l'alimentation (SIAL) à la direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère en charge de l’agriculture, Stéphanie Schaer, directrice interministérielle du Numérique, Rémi Stefanini, délégué à la transition numérique de la DGCCRF, et Audrey Rimbaud, ingénieure Alimentation durable de l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie).
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