#EGalim : Stéphane Travert lance les ateliers des États généraux de l'alimentation
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Le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation a présenté au cours de sa conférence de presse de rentrée l'ensemble des travaux, les principes et la méthodologie des ateliers des États généraux de l'alimentation :
Depuis le 20 juillet, la douzaine de ministères impliqués dans les Etats généraux ont travaillé sur trois volets de ces EGA :
La préparation des ateliers nationaux
14 ateliers sont prévus, regroupés en 2 chantiers et un atelier transversal :
- le chantier n° 1, qui compte 7 ateliers, est consacré à la création et à la répartition de la valeur. C’est celui qui démarre cette semaine ;
- le chantier n° 2, qui compte 6 ateliers, travaillera à partir de début octobre sur le thème de l’alimentation saine, sûre et durable ;
- l’atelier transverse, n° 14, qui débutera mi-septembre, rassemblera toutes les pistes de préparation de l’avenir (recherche, investissements, accompagnement technique…)
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Les deux chantiers sont liés. La réussite du chantier n°1 conditionne d’ailleurs sans doute celle du chantier n°2 car les agriculteurs ont besoin de se sentir reconnus dans leur travail et sécurisés au plan économique pour s’engager pleinement dans les transformations des modèles agricoles rendus nécessaires par les enjeux sociaux, sanitaires et environnementaux.
Le calendrier des ateliers du chantier n°1 sur la répartition de la valeur est serré si l’on veut que ses résultats puissent être intégrés dans les négociations d’automne entre distributeurs et industriels de l’agroalimentaire.
Le Président de la République viendra présenter lui-même les mesures qui seront retenues par le gouvernement à l’issue du mois et demi de travail intense des ateliers du chantier n°1, pour montrer combien elles s’inscrivent dans sa vision d’une société offrant à tous les citoyens les moyens d’une alimentation plus sûre, plus durable et qui permette aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail.
Ce qu'il s'est passé pendant l'été :
- choix des présidents d’atelier, voir le communiqué de presse du 3 août dernier ;
- désignation d’un coordonnateur national à ce stade, que j’ai le plaisir de vous présenter : il s’agit de M. Olivier Allain, vice-président du conseil régional de Bretagne ;
- définition de la composition des ateliers : les demandes de participation étaient extrêmement nombreuses et il a fallu faire des choix afin de conserver des ateliers de taille raisonnable. (le nombre de participants tournera autour des 60) Les invitations sont parties le 18 août à l’ensemble des organismes conviés à au moins un atelier, charge à eux de désigner leurs représentants nommément ;
- mise en place des équipes de rapporteurs auprès de chaque président ou binôme de co-président et d’une équipe d’appui auprès des deux coordonnateurs ;
- organisation du calendrier des réunions des ateliers et à la préparation des premières réunions ;
- élaboration de la méthode pour les présidents, les coordonnateurs et les membres des ateliers afin que le débat soit riche, fructueux, mais structuré et permette de parvenir à des propositions d’actions concrètes, argumentées et chiffrées ;
- définition de la forme des livrables attendus. Chaque atelier devra ainsi produire une fiche conclusive d’ateliers, synthétique, complétée par des annexes comprenant principalement une fiche détaillée par action proposée.
Les questions concrètes qui seront abordées lors des ateliers :
Derrière des concepts parfois un peu trop abstraits, comme la « création de valeur » ou la « répartition de la valeur », chacun des ateliers du premier chantier va devoir plancher sur des questions qui touchent à la vie quotidienne des Français et à celle des agriculteurs.
Si l’on prend l’exemple de l’atelier n°1, consacré à la réponse aux attentes des consommateurs, au moins trois grandes questions se dégagent d’emblée : quelles sont les attentes des consommateurs et comment arbitrent-ils entre les questions de prix et les questions de qualité, de sécurité sanitaire ou de proximité des lieux de production par exemple ? Les filières mettent-elles en œuvre des actions particulières pour répondre à ces attentes ? Si oui, comment faire connaître ces efforts aux consommateurs ?
Dans l’atelier n°2, relatif aux initiatives locales, vont être abordés notamment les sujets des circuits courts ou de proximité, des freins à leur développement, des projets alimentaires territoriaux, de contribution de la restauration collective au soutien aux productions locales.
Dans l’atelier n°3 sur la bioéconomie et l’économie circulaire, il sera nécessairement question de la consommation des matières premières non renouvelables, du développement du recyclage, ainsi que de la valorisation des déchets de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Ce sont des questions que nos concitoyens se posent de plus en plus fréquemment.
L’atelier n°4, consacré à l’exportation et au rayonnement à l’international du modèle alimentaire français, traitera sans doute d’accompagnement des entreprises à l’export, de la recherche de nouveaux marchés, de la pérennité d’implantation des entreprises françaises sur les marchés extérieurs et de promotion du modèle alimentaire français à l’étranger. Les enjeux économiques sont énormes pour un secteur traditionnellement d’excellence dans notre pays.
L’atelier n°5, sur les prix d’achat aux agriculteurs, requiert l’analyse d’aspects très techniques de modalités de formation des prix des produits agricoles ou encore sur le lien entre prix payé au producteur et prix pour le consommateur. Mais il est vraiment au cœur de la question de la viabilité des exploitations agricoles et le consommateur doit s’y sentir pleinement partie prenante car ses pratiques d’achat, s’il est bien informé, jouent un rôle dans l’équilibre global d’une filière.
L’atelier n°6, sur l’adaptation des productions agricoles aux besoins des marchés et des transformateurs, peut apparaître un peu comme le back office des autres ateliers. Mais il est fondamental pour le bon fonctionnement de toute la chaîne de valeur (structuration des échelons les plus atomisés, rééquilibrage des rapports de force, contractualisation…).
Enfin, l’atelier n°7 va se pencher sur les relations commerciales et contractuelles entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Là encore, les questions sont très pratiques : est-ce que cela marche bien aujourd’hui ? Que peut-on améliorer ? Faut-il faire évoluer certains points de la réglementation ?
La consultation publique en ligne
Statistiques de la plateforme pour la période allant du 20 juillet jusqu’à aujourd’hui :
- 43 325 visiteurs dont 6 925 inscrits
- 6 436 contributions
- 44 952 votes
Les trois questions sur lesquelles il y a le plus de contributions :
- Comment rémunérer plus équitablement les producteurs ? (+1 657 contributions – +14 051 votes)
- Comment accompagner la transformation de notre agriculture ? (+1 186 contributions – +7 926 votes)
- Comment soutenir des modes de consommation plus responsables ? (+892 contributions – +6 111 votes)
Plateforme de consultation en ligne
La déclinaison régionale des États généraux
Les préfets de région sont sollicités pour organiser des journées régionales, soit sur le thème d’un atelier, soit sur la base du questionnement de la consultation publique, soit enfin sur une thématique régionale spécifique en lien avec les états généraux.
Les préfets vont travailler étroitement avec les conseils régionaux et les chambres d’agriculture qui le souhaitent et à associer les élus et les parties prenantes de la région. Ces journées devraient se dérouler principalement sur le mois d’octobre et le début du mois de novembre.
Ces États généraux, essentiels pour l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation française, ont vocation à être un temps de réflexion partagée et de construction collective de solutions nouvelles, selon un mode permettant à chaque partie prenante d’être gagnante, et autour des quatre axes mis en exergue le 20 juillet :
- relancer la création de valeur et en assurer l’équitable répartition ;
- permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail par le paiement de prix justes ;
- accompagner la transformation des modèles de production afin de répondre davantage aux attentes et aux besoins des consommateurs ;
- promouvoir les choix de consommation privilégiant une alimentation toujours plus saine, sûre et durable.
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