De la hausse à la baisse des prix : impacts de la crise économique sur l'agriculture et les industries agroalimentaires – Document de travail n°1
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La crise financière que le monde vit depuis plusieurs mois est la conséquence de la titrisation des crédits hypothécaires à risque (subprimes). Cette innovation financière a contribué à alimenter la bulle des valeurs immobilières aux États-Unis. Elle a également conduit à une dissémination et une sous-évaluation massive du risque associé. La correction liée à l’éclatement de la bulle a dégénéré en une crise bancaire mondiale.
Dans ce contexte, la crise a potentiellement trois points d’entrée principaux au sein des activités agricoles et agroalimentaires :
- la réduction de l’offre de crédit ;
- la baisse de la consommation des ménages ;
- la baisse des prix des produits agricoles en deçà des coûts de production, après un contexte de forte hausse.
L’étude des causes de la volatilité des prix des matières premières agricoles végétales de ces derniers mois montre la complexité des facteurs en jeu. Les fondamentaux (production et demandealimentaires) des marchés agricoles ont orienté les prix à la hausse, mais ils ne permettent pas à eux seuls d’expliquer l’amplitude de la hausse observée. En outre, cela amène à s’interroger sur le rôle de la spéculation, via les marchés à terme notamment.
Le coût des désordres actuels pour l’économie réelle amène à s’interroger sur l’intérêt d’une prévention de la volatilité des prix à travers des outils de régulation. L’International Food Policy Research Institute (IFPRI), dans une récente publication, a ainsi reposé la question de la constitution de stocks stratégiques et propose d’agir sur les marchés à terme à travers un fonds public.
Ce texte a été réalisé comme support de la réunion du 24 novembre 2008 du Conseil Stratégique de l’Agriculture et de l’Agro-industrie Durables (CSAAD), qui a pour mission d’éclairer les décisions du ministre de l’Agriculture et de la Pêche. Il a bénéficié des remarques de Jean-Paul Betbèze, Denis Lauras et Catherine Mollière de Crédit Agricole SA.
Ce document de travail ne représente pas les positions officielles du ministère de l’Agriculture et de la Pêche. Il n’engage que son auteur. L’objet de sa diffusion est de stimuler le débat et d’appeler commentaires et critiques. Ce texte a été réalisé comme support de la réunion du 24 novembre 2008 du Conseil Stratégique de l’Agriculture et de l’Agro-industrie Durables (CSAAD), qui a pour mission d’éclairer les décisions du ministre de l’Agriculture et de la Pêche. Il a bénéficié des remarques de Jean-Paul Betbèze, Denis Lauras et Catherine Mollière de Crédit Agricole SA.