Consultation publique : projet d'arrêté relatif à la lutte contre Pityophthorus juglandis et Geosmithia morbida
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Contexte
Geosmithia morbida est un champignon ascomycète qui a été identifié comme l’agent de la maladie des mille chancres du noyer. Cette maladie est la combinaison de dégâts d’alimentation du scolyte du noyer Pityophthorus juglandis et du développement ultérieur de chancres autour des galeries causées par l’insecte xylophage. Geosmithia morbida et son vecteur, Pityophthorus juglandis, sont des organismes de quarantaine (OQ) de l’UE listés en annexe II B (OQ présent) du règlement (UE) 2019/2072.
Indigène du Nouveau-Mexique et du sud-ouest des Etats-Unis, le scolyte s’est propagé dans de nombreux Etats depuis le début des années 1990 par le biais du commerce du bois et des mouvements de bois entre pays. La maladie des mille chancres a été décrite pour la première fois en 2011 aux Etats-Unis. À l’automne 2013, Geosmithia morbida et Pityophthorus juglandis ont été signalés pour la première fois en Europe en Italie du nord. Initialement détectés dans la région de Vénétie sur un petit nombre de noyers noirs (Juglans nigra), ils sont dorénavant présents en Lombardie, en Toscane, en Emilie-Romagne et au Piémont. L’Italie met en place des mesures d’éradication.
La première détection en France a eu lieu dans le cadre de la surveillance officielle des organismes réglementés et émergents par la capture fin août/début septembre 2022 de scolytes dans des pièges installés sur des Juglans nigra dans deux parcs de la métropole de Lyon. Les prospections mises en œuvre par le service régional de l’alimentation sur les arbres sensibles et symptomatiques à proximité immédiate de ces sites de capture ont conduit à la confirmation officielle de la présence de Geosmithia morbida sur 3 noyers communs (Juglans regia).
Objectifs de l'arrêté
S'agissant de deux organismes de quarantaine, il est nécessaire de définir des mesures de lutte à mettre en œuvre en vue de leur éradication, conformément à l’article D251-2-5 du Code rural et à l’article 17 du règlement (UE) 2016/2031.
Les mesures de lutte, définies dans le projet d’arrêté ministériel sont donc les suivantes et s’appliquent aux végétaux appartenant aux espèces Juglans spp. et Pterocarya spp et aux déchets végétaux :
• Établissement d’une zone délimitée : zone infestée de 500m autour des végétaux infestés + zone tampon de 2 km de rayon autour de la zone infestée.
• Abattage et destruction (incinération) des végétaux infestés et des végétaux sensibles dans la zone infestée, dérogations possibles sous conditions.
• Interdiction de sortie de végétaux ou déchets végétaux sensibles de la zone délimitée, dérogations possibles sous conditions.
La consultation s'est déroulée du 15 février au 1er mars 2023 inclus.