Ces petites bêtes qui montent qui montent
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Sur le stand de la coopérative de Savéol, au salon de l’agriculture, les nez d’enfants s’écrasent contre des vitres bourdonnantes. Bienvenue dans le royaume de la lutte intégrée où le bourdon Bombus terrestris est reine ! Envoyés par ruches entières sous les serres bretonnes ils pollinisent les fleurs de tomates au pollen peu sucré.
Punaises, micro-guêpes, bourdons, pucerons… Ils sont nombreux à se presser sous les serres de tomates, de fraises et de concombres de la coopérative bretonne de Savéol. Ces insectes auxiliaires aident à réguler les populations de ravageurs ou à polliniser les fleurs des fruits et légumes, de façon écologique.
La coopérative de 100 maraîchers a débuté dans la protection biologique intégrée dans les années 80 par l’introduction dans leurs serres de bourdons pour polliniser leurs fleurs de tomates « La fleur de tomate a un pollen très peu sucré qui n’attire pas les insectes pollinisateurs. Ces bourdons peu agressifs en sont pourtant gourmands ! Nous avons deux ruches par serre pour effectuer le travail : c’est grâce à la pollinisation que nous pouvons produire des fruits ! » explique David Potereau. Maraîcher de la coopérative, il utilise également d’autres insectes pour protéger ses cultures comme une punaise qui mange les œufs de nuisibles ou une micro-guêpe qui pond dans les œufs d’un autre ravageur. Cela fait trois ans que ce maraîcher n’a pas traité une seule fois !