Atténuation du changement climatique - Lutter contre l'effet de serre
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Depuis le début de la révolution industrielle, la concentration en gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère ne cesse d’augmenter. Ce gaz, parmi d’autres, est responsable d’un déséquilibre du phénomène naturel de l’effet de serre qui, s’il n’était pas maîtrisé, pourrait élever de quelques degrés les niveaux de température et même provoquer des changements climatiques.
En 1990, le Groupe Intergouvernemental d’Etude sur le Climat (GIEC) a reconnu le lien entre l’accroissement de l’effet de serre et l’activité humaine et la nécessité de stabiliser puis de diminuer leur concentration dans l’atmosphère.
L’énergie solaire que reçoit, et réfléchit en partie, la Terre n’est pas suffisante pour nous garantir une température moyenne supérieure à - 18C°.
L’apport des 33C° supplémentaires qui rendent notre planète si propice à la vie provient de la présence dans l’atmosphère de gaz tels que par exemple, le gaz carbonique et l’ozone. En interceptant une partie du rayonnement émis par la Terre, ces gaz se comportent comme les parois de verre d’une serre, d’où leur nom de gaz à effet de serre.
En brûlant des énergies fossiles (charbon, pétrole...), l’homme enrichit l’atmosphère en gaz carbonique, renforçant ainsi cet effet de serre.
L’émission d’autres gaz à effet de serre, tels que le méthane ou les CFC, va dans le même sens, suscitant une certaine inquiétude quant à l’évolution de notre climat.
Certes les incertitudes demeurent grandes à propos des mécanismes en jeu et de leur impact réel sur un éventuel réchauffement de la température moyenne, notamment pour tout ce qui concerne le rôle des océans, des nuages, des sols et de la végétation. Mais beaucoup d’experts et de gouvernements ont commencé à réfléchir et à se concerter sur les conséquences possibles de cet effet de serre renforcé, ainsi que sur les mesures à prendre en vue de sa limitation dans un cadre mondial, seul adapté à la prise en charge de ce risque.
Les quantités de carbone stocké dans la végétation et les sols des forêts sont du même ordre de grandeur que celles présentes dans l’atmosphère sous forme de gaz carbonique.
Par ailleurs, les forêts et les océans jouent un rôle primordial dans les échanges de gaz carbonique avec l’atmosphère. En France, les émissions de gaz à effet de serre provenant des incendies de forêt et des défrichements sont très limitées, à la différence de la zone tropicale.
Globalement, la forêt française fixe chaque année plus de carbone qu’elle n’en émet par sa respiration, compte tenu de l’extension qu’elle connaît de façon continue depuis deux siècles.
En effet, seule une forêt jeune, en pleine croissance, présente un bilan positif de sa fixation de carbone. A maturité, le bilan devient nul, le dégagement par la respiration de tous les êtres vivant en forêt compensant à peu près parfaitement la fixation par photosynthèse.
Mais le stockage de carbone devient permanent dans la mesure où le capital sur pied n’est pas détruit. Cette condition est réalisée si la forêt est laissée à elle-même, ou si l’homme ne coupe pas plus de bois que la forêt n’en produit, c’est-à-dire si la forêt est aménagée, ce qui est le cas en France.
Il est difficile d’apprécier exactement l’impact sur nos forêts du changement climatique découlant d’un effet de serre renforcé.
- D’une part, l’augmentation de la teneur de l’atmosphère en gaz carbonique et un léger accroissement de la température moyenne devraient stimuler la photosynthèse, dans la mesure où l’alimentation en eau et en substances minérales ne deviendrait pas un facteur limitant. L’augmentation de productivité constatée dans une grande partie de la forêt européenne au cours des dernières décennies pourrait en partie être liée à cet effet stimulant.
- D’autre part, si le réchauffement se poursuivait au-delà d’un seuil malaisé à apprécier, les forêts connaîtraient alors des changements profonds dans leur répartition et leur composition en espèces, certaines d’entre elles pouvant être éliminées.
Lutter contre l’effet de serre
Depuis le début de la révolution industrielle, la concentration en gaz carbonique (CO2) dans l’atmosphère ne cesse d’augmenter. Ce gaz, parmi d’autres, est responsable d’un déséquilibre du phénomène naturel de l’effet de serre qui, s’il n’était pas maîtrisé, pourrait élever de quelques degrés les niveaux de température et même provoquer des changements climatiques.
En 1990, le Groupe Intergouvernemental d’Etude sur le Climat (GIEC) a reconnu l’accroissement de l’effet de serre (élévation de la température à la surface de la terre) corrélativement à l’évolution correspondante de gaz radiatif (CO2, CH4, O3, N2O, CFC*) produits par l’activité humaine et la nécessité de stabiliser puis de diminuer leur concentration dans l’atmosphère.
La contribution de la France à l’effet de serre est égale à 2% , pour une population représentant 1%de la population mondiale et son PIB 5%de la richesse mondiale.
Pour le CO2, les émissions françaises en 1990, rapportées à la population, sont faibles comparativement à celles des autres pays industrialisés, avec en 1990 (source CITEPA 1994), 6,6 T CO2 par habitant, soit, par exemple 20%des rejets de l’Allemagne réunifié et loin derrière les Etats-Unis (20,51 T CO2).
Dans l’esprit de la conférence de Rio, des efforts difficiles et coûteux ont été décidés pour limiter l’accroissement de l’effet de serre.
A la suite de cette conférence, une convention-cadre sur les changements climatiques a été signée. (Ce document prévoyant, en particulier, que les pays industrialisés stabilisent leurs émissions de CO2 au-dessous du niveau de 1990, d’ici l’an 2000). L’Union européenne s’est fixé comme objectif de réduire ses émissions de CO2 de 15%par rapport au niveau de 1990.
Certaines mesures prises dans la loi sur l’air du 30 décembre 1996 sont l’application de ces recommandations. En particulier, l’article 21-V du titre VII qui prévoit un décret fixant des quantités minimales de bois à mettre en uvre dans certaines constructions nouvelles d’ici l’an 2000. En décembre 1997, la conférence internationale sur les changements climatiques de Kyoto réaffirme l’engagement de l’Union Européenne de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Engagement qui pourrait se traduire au niveau français par le développement de l’utilisation du matériau bois, du bois énergie et par la plantation de nouvelles forêts sur les terres délaissées. Les 161 pays présents lors de la conférence des Nations Unies de Buenos Aires, le 14 novembre 1998, ont adopté un programme de réflexions pour élaborer des mécanismes permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. * CH4 : Méthane, O3 : Ozone, N2O : Protoxyde d’azote, CFC : Chloro Fluo Carbone.
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