Agriculture biologique française : une croissance soutenue et un secteur porteur pour l’emploi
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Les chiffres 2019 dévoilés par l’Agence Bio le 9 juillet 2020 confirment le dynamisme des filières bio : la production et la consommation progressent, les filières se structurent et créent de l’emploi dans les territoires.
Avec 2,3 millions d’hectares cultivés en bio et un marché de près de 12 milliards d’euros, la France se positionne en deuxième position au niveau européen (derrière l’Espagne pour les surfaces et derrière l’Allemagne pour le marché). La France est première pour les grandes cultures (en surface), les poules pondeuses et les poulets de chair (en atelier de production). Les surfaces totales cultivées en bio représentent désormais 8,5% de la surface agricole française contre 7,5 % en 2018.
Les produits qui connaissent les plus fortes progressions sont principalement des produits transformés, notamment les produits surgelés (+31%). D’une manière générale, toutes les productions connaissent une hausse : grandes cultures (blé, colza), légumes, fruits, vignes, plantes aromatiques et médicinales. L’œuf progresse notamment de 20% et demeure le produit bio le plus consommé. La gamme de produits bio ne cesse de s’élargir pour le consommateur français, dont la part du bio dans ses achats alimentaires est passée à 6,1% (contre 5% en 2018). Plus de la moitié est réalisée en grande distribution.
L’emploi augmente de 15% dans les filières bio
Le développement du bio connaît une hausse du nombre d’entreprises à tous les stades de la chaîne alimentaire : production (+13%), transformation (+16%) et distribution (+24%).
L’emploi a augmenté de 15% dans l’ensemble de la filière pour atteindre un total de 179 500 emplois directs contre 158 400 en 2018.
Une filière ancrée dans l’ensemble des territoires
Dans toutes les régions sans exception, le taux de conversion des terres en agriculture biologique est désormais supérieur à 9%. La filière s’organise localement, notamment en lien avec les collectivités, pour l’approvisionnement de la restauration collective. L’objectif de la loi EGalim est d’atteindre 50% de produits durables ou sous signes d'origine et de qualité dont 20% de produits bio dans les cantines d’ici 2022.
Les productions locales – ou tout du moins d’origine France – sont de plus en plus recherchées. Cette tendance, particulièrement très prononcée chez les consommateurs de produits bio (source : Agence Bio/baromètre consommateur 2020), est portée par le souhait de participer, par l’acte d’achat, au développement du territoire.
La progression de l’agriculture bio française permet de répondre à la demande croissante sans augmenter les importations. Celles-ci restent stables, à 33%, avec des perspectives de baisse grâce, entre autres, à la mise en place de filières sucrières et bananières françaises.
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Source : Agence Bio.
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