Xylella : comment protéger les cultures ?
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La bactérie Xylella fastidiosa s'attaque à de nombreuses cultures en provoquant le dessèchement des végétaux. Le point sur la situation en France et l'action des pouvoirs publics pour lutter contre cette maladie en 5 questions-réponses.
Qui est concerné par Xylella fastidiosa ?
La bactérie Xyllela fastidiosa s'attaque à plus de 300 espèces végétales. En particulier la vigne ou les oliviers. Elle est malheureusement connue pour les dépérissements importants d'oliviers dans les pouilles. Elle touche à ce titre tout le monde : les jardiniers amateurs, les espaces verts, les collectivités, les forêts, et également les professionnels agriculteurs et pépiniéristes.
Existe-t-il un traitement contre cette maladie ?
Il n'existe malheureusement pas de moyen curatif. Ainsi une réglementation européenne précise les mesures d'éradication, à savoir : détruire, dans les 50 mètres, les végétaux les plus sensibles. Et dans un périmètre de plusieurs kilomètres autour de ce végétal contaminé, surveiller intensivement s'il y en a pas d'autres. Et par ailleurs, bloquer la circulation de tout les végétaux sensibles pour préserver l'état sanitaire du reste du territoire.
Quelle est la situation en France ?
En France, on compte actuellement des foyers en Corse, dans 25 communes du Var et des Alpes-Maritimes et dans 5 communes de l’Aude. Dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, les foyers sont circonscrits au milieu urbain et pré-urbain et les services de l'État mettent tout en œuvre pour éradiquer cette maladie. En Occitanie, la première détection date de septembre 2020. L’objectif d’éradication de la bactérie demeure la priorité, face à la menace qu’elle représente pour de nombreux végétaux hôtes d’espèces ornementales ou des filières de production agricole. En Corse, malheureusement, Xyllela fastidiosa est largement disséminée sur l'île. Ainsi, on considère aujourd'hui que l'éradication n'est plus possible. L'objectif est de maintenir l'équilibre de l'éco-système, tout en permettant la viabilité des activités économiques. Également, l'objectif est de se prémunir de l'entrée de nouvelles souches plus problématiques, qui pourraient engendrer des dégâts majeurs. Et bien sûr de protéger le reste du territoire européen et international d'éventuelles contaminations.
Comment est organisée la suveillance ?
En France, nous procédons à une surveillance large de l'ensemble du territoire pour s'assurer qu'il n'y a pas d'autres foyers et de pouvoir garantir de manière fiable que les végétaux qui circulent sur le territoire sont sains. À cette fin, depuis 2015, plus de 57 500 prélèvements ont été réalisés et analysés par les laboratoires officiels.
Quel est le niveau de mobilisation de l'État ?
Aujourd'hui, la mobilisation de tous, services de l’État, jardiniers amateurs, collectivités, professionnels agricoles et non-agricoles est bonne. Il s'agit de la maintenir, de la conforter. C'est un élément indispensable pour s'assurer que lorsqu'un végétal est transporté sur un territoire français, il ne présente pas de risque pour les zones de destinations.
Par ailleurs, la décision européenne qui réglemente les mesures d'éradication à mettre en œuvre en cas de foyer est en cours d'évolution. Sur la base du retour d'expériences de terrain et de l'avancée de la recherche.
Enfin, la recherche continue afin de mieux comprendre le comportement de cette maladie dans notre contexte français. Et de définir des nouvelles modalités de prévention, de lutte plus adaptées.
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