Voeux 2020 du CGAAER
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En présentant ses vœux le 14 janvier dernier, le vice-président du CGAAER, Alain Moulinier, a dressé un bilan de l'activité du Conseil en 2019.
En formulant auprès de tous des vœux tant personnels que professionnels pour 2020, Alain Moulinier a souligné la vitalité du CGAAER dans la nature et le nombre de missions réalisées dans l'année écoulée.
Pour le nombre, il est autour de 200, soit un plan de charge analogue à celui des années précédentes. Quant à la nature, elle a été diverse, à l’image de nos agricultures, de nos forêts, de nos zones de pêche, de notre alimentation et de nos territoires.
« La France est diversité, disait Fernand Braudel, car ce n’est pas une apparence, une appellation, mais la réalité concrète, le triomphe éclatant du pluriel, de l’hétérogène, du jamais tout à fait semblable, du jamais tout à fait vu d’ailleurs ».
Parmi les missions interministérielles, on peut mentionner la remise à plat du modèle de l’Office national des forêts, la bonne fin des travaux engagés sur la sécurité sanitaire des aliments, l'accompagnement du Préfet Bisch chargé de suivre les efforts engagés France entière pour réduire notre dépendance aux pesticides, le tour des capitales régionales pour expliquer qu’un repas 50 % bio et durable dans une cantine ne coûte pas beaucoup plus cher qu’un repas classique...
Notre ministre a également chargé le CGAAER d'une étude prospective qui nous projette à 2050 sur les différents chemins que nos agricultures et nos forêts françaises pourraient prendre dans un monde qui aura bien changé… ainsi que bien d'autres missions de portée plus locale comme l'engrillagement solognot, le développement de la filière viande dans le Nivernais et tant d'autres qui contribuent à l’action de notre ministère et participent à la conception et au suivi de nos politiques publiques.
L’utilité du CGAAER a par ailleurs été confirmée par l’étude d’image que nous avons entreprise en 2019.
Le CGAAER apparaît comme une structure solide, disponible et efficace, mais davantage au service de la conception que de la mise en œuvre des politiques publiques. Il apporte une analyse structurante, pacificatrice et éclairante grâce à des méthodes rigoureuses et une approche globale, mais dont il faudrait préciser la valeur ajoutée. Il est enfin un réservoir de compétences qui pourrait davantage être mis en appui de proximité.
Un travail sera engagé en 2020 pour donner des suites opérationnelles à cette étude d'image.
D’ores et déjà, les DRAAF et DAAF pourront disposer, s’ils le souhaitent, de 15 inspecteurs ou ingénieurs généraux, gagés par des postes du CGAAER, pour mettre en œuvre une ingénierie au service des projets du territoire.
La décennie écoulée nous a permis de prendre conscience de l’importance de l’économie de marché, de la nécessaire transition agro-écologique et du rôle central occupé par le citoyen-consommateur.
La décennie 2020-2030 plaide en faveur d'une agriculture humaine, économique et écologique faite d’innovations, de confiance, d’audace, d’ouverture, d’écoute, de fierté et de conquêtes.
L’Union européenne a sérieusement été éprouvée par le départ de nos amis britanniques, et au moment où s’installe une nouvelle commission il convient de citer les mots de sa présidente, Ursula Von der Leyen : « Il y a besoin de plus d’Europe dans un monde où nous voyons la compétition s’intensifier entre les États-Unis et la Chine. Il y a besoin de notre approche centrée sur l’humain. Nous sommes nécessaires en tant que bon voisin et élément de stabilisation dans un environnement proche assez instable. Sur le fond, je veux que l’Europe ait sa propre ligne de conduite ».
Formons des vœux pour que l’agriculture française rayonne pleinement dans une Europe renforcée.
Alain Moulinier
Vice-président du CGAAER