Tout savoir sur la Pyrale du buis...
Partager la page
Un parasite venu d'Asie
Ce papillon natif des régions subtropicales humides d'Asie a été découvert en Europe au début des années 2000.
Ravageur des buis, il décime totalement ou partiellement leurs parties aériennes, en s'attaquant à leur masse foliaire, leurs écorces et leurs bourgeons.
Lorsqu'il est présent en forte densité, au stade de papillon, il peut occasionner pour les riverains et les marcheurs, des désagréments et des gênes, pour :
- la circulation automobile
- certaines installations (groupe frigorifique et climatisations avec des échangeurs colmatés où il s'introduit)
- l'éclairage, en se concentrant sur tous les faisceaux lumineux.
Au stade de chenille, sa présence en grand nombre peut créer une gêne majeure à la fréquentation des massifs, même si ces dernières ne sont pas urticantes.
Les zones touchées
Depuis le passage de la pyrale dans le milieu forestier au cours de la saison 2016, sa propagation s'est amplifiée.
Aujourd'hui, 50 départements du Sud-Est et du Sud-Ouest de la France - des Alpes-Maritimes à la Gironde - sont touchés.
La France entière pourrait être ainsi atteinte, puisque le buis est largement présent sur l'ensemble de notre territoire, à l'état naturel. Cette répartition engendre des corridors naturels presque ininterrompus, propices à la dispersion de la pyrale du buis.
Le dispositif mis en place
Pour faire face à ce ravageur, le Ministère a construit une stratégie de surveillance adaptée aux enjeux, qui se concentre autour de deux axes:
- la surveillance du territoire: avec une poursuite de la surveillance des milieux forestiers par le Département de la Santé des Forêts et le renforcement de la surveillance hors forêt dans le contexte de la dérogation possible dans les espaces du domaine public ouverts au public (lieux patrimoniaux historiques ou biologiques).
- le suivi attentif de la disponibilité de solutions de biocontrôle disponibles: dans ce contexte le ministère a demandé à l'Institut national de recherche agronomique (INRA) de tester l'efficacité de différents modes de lutte biologique, notamment via la recherche de parasitoïdes (parasites naturels des oeufs de pyrale).
De plus, l'Institut national de l'information géographique et forestière a été chargé par le ministère de qualifier le niveau de dégâts lors de la prochaine campagne d'inventaire forestier.