Situation sanitaire début 2020 de 52 massifs de chênes en forêt publique
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Les importants stress hydriques subis par bon nombre de chênaies depuis 2018 ont incité le DSF et l’ONF à dresser un état des lieux de 52 massifs de chênes dont la majorité des surfaces est constituée de forêts publiques.
L’expérience passée des dépérissements de chênes montre que ceux-ci sont toujours décalés de quelques années par rapport au stress initial et l’apparente bonne santé des chênes dans la majorité des massifs inventoriés en ce début d’année 2020 ne préjuge pas que les chênes sessiles, pédonculés voire pubescents ne seront pas concernés par les effets du climat de 2018, 2019 et 2020.
C’est pourquoi il convenait, afin de bien caractériser un éventuel nouveau phénomène de dépérissement de certaines chênaies, d’établir un état des lieux précis d’un certain nombre de massifs de chênes « à enjeu » avant que les effets du climat de ces derniers mois ne se révèlent sur l’état des houppiers des chênes.
L’enquête montre que la majorité des massifs de chênes inventoriés est dans un état de santé satisfaisant mais que quelques massifs du centre de la France montrent d’ores et déjà des dépérissements importants, consécutifs aux stress de 2018 et 2019 (forêts de Dreuille, Jaligny, Marcenat dans l’Allier ; Châteauroux dans l’Indre…). Sur l'ensemble des massifs inventoriés, les forts taux de placettes dépérissantes s'expliquent soit par des conditions stationnelles difficiles (forêt de Bouconne, Grésigne), ou de stress plus anciens comme les forêts du Nord-Est de la Harth, Mersuey, forêt de Chaux, Pays des étangs, soit par une détérioration récente des peuplements (Allier, Indre, Cher).
Malgré l’état initial observé sur les massifs cet hiver, le stress subi par les arbres sera déterminant sur l’évolution de l’état de leur houppier. Pour certains massifs (Bretagne, Pays de Loire…), le niveau de stress de ces deux dernières années n’est pas le plus important. A l’inverse, indépendamment de leur état sanitaire actuel, certains massifs ont enregistré un stress très aigu ces deux dernières années (massifs de Grand-Est, Centre - Val de Loire, Normandie, Bourgogne-Franche Comté et le département de l’Allier en particulier). Ces deux paramètres : état de santé initial en 2020 et stress subi ces deux dernières années détermineront l’évolution sanitaire des massifs.
Cet état des lieux constitue un point d’étape inédit à cette échelle. Il conviendra de renouveler l’opération d’ici quelques années afin de caractériser une éventuelle détérioration de la situation dans les massifs ayant fait l’objet de ces investigations.
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