Roxane, la rencontre d’une poule bretonne avec les réseaux sociaux

À Corlay, en Bretagne, Raymond Leroux, interprété par Guillaume de Tonquédec, apprend qu’il n’est plus soutenu par la Coopérative qui collecte les œufs de son élevage de poules bio. Avec l’aide d’une partie de son entourage et surtout le soutien de Roxane, une poule Sussex, Raymond va retrouver l’envie de se battre. Rostand, Molière, Guitry… Loin d’agir avec des moyens conventionnels, le héros puise sa force chez les grands auteurs de la littérature française. Agriculteur connecté, c’est en faisant le « buzz » sur Internet qu’il cherche à sauver sa famille et sa ferme, en profitant des opportunités offertes par les réseaux sociaux.

Pour son premier long métrage, Mélanie Auffret s’est inspirée de sa Bretagne natale, mais surtout de l’un de ses éleveurs, qui lui a confié un jour qu’il récitait des pièces de théâtre à ses vaches pendant la traite. Le film va rapidement naître en s’inspirant de cette anecdote.

Sa connaissance du milieu agricole a permis à la jeune réalisatrice française de savoir exactement ce qu’elle voulait : tourner dans son village, à Corlay, dans une vraie exploitation de poules pondeuses. L’occasion, pour elle, de mettre en avant la relation tissée entre un agriculteur et ses bêtes.

Tourner un long métrage dans le respect des animaux

Pour réaliser ce film, Mélanie Auffret disposait d’un casting spécial : onze poules Sussex se partageaient le rôle de Roxane. Mais, travailler avec des animaux nécessite des ajustements particuliers.

Avant le tournage, Guillaume de Tonquédec a pu bénéficier d’un stage intensif à la ferme. Cette immersion lui a permis d’apprendre à donner la réplique à ces partenaires particulières.

L’ensemble des scènes ont été tournées dans le respect des animaux, avec un plan de travail construit en fonction et en ne faisant pas trop de bruit pour ne pas les effrayer. Ces professionnels du grand écran se sont ainsi adaptés aux exigences de ces actrices d’un nouveau genre.

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