Reprise des vols de scolytes : les forestiers doivent surveiller leurs pessières
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Après un automne 2018 exceptionnellement chaud et un hiver sans grand froid, l’activité des scolytes reprend. Afin de limiter l’épidémie, les forestiers doivent redoubler de vigilance et sortir les arbres scolytés de forêt le plus rapidement possible.
À la faveur d’un automne 2018 exceptionnellement chaud et d’un hiver sans grand froid, l’apparition de nombreux foyers de scolytes à partir d’août de 2018, particulièrement dans le Nord-Est de la France, s’est poursuivie. Du fait de l’activité physiologique des épicéas hors période de gel, des rougissements de cimes d’arbres colonisés à l’automne ont été observés au milieu de l’hiver. Les scolytes quant à eux, majoritairement dans la litière du sol pendant la mauvaise saison, attendent le printemps pour prendre leur envol.
Les sécheresses à répétition de ces dernières années ayant affaibli les épicéas, particulièrement à basse altitude, la population importante de typographes dans l’environnement laisse craindre, sauf conditions climatiques particulières au printemps et/ou en été (pluie importante et continue, vent, froid), des attaques importantes en 2019, potentiellement supérieures à 2018. Et ce d'autant plus après un hiver 2018-2019 doux et relativement sec sur la majeure partie du territoire national.
Dans les régions Grand-Est et Bourgogne Franche-Comté, il faudra donc maintenir en 2019 une surveillance attentive en vue de la lutte contre le typographe. En particulier, les peuplements dans lesquels de nombreux épicéas sur pied ont été infestés par des scolytes en 2018 devront être observés régulièrement à partir d'avril. Ceci s'applique surtout aux zones touchées par les tempêtes, aux abords des trouées et des foyers de 2018. Afin d'éviter de nouvelles infestations, les épicéas infestés doivent être abattus et évacués ou écorcés en temps utile, c'est-à-dire avant que la génération suivante de scolytes ne s'envole.
Dans les Alpes, le Massif Central et les Pyrénées où d’importantes pessières sont présentes et où le niveau des populations de scolytes a augmenté en fin de saison 2018, il convient d’être particulièrement vigilant.