Renforcer les liens entre enseignement agricole et sport
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Hervé Savy, doyen de l’inspection de l’enseignement agricole depuis 10 ans, va prochainement quitter ses fonctions pour une nouvelle mission. Il est chargé de proposer, d'ici le 31 mars 2017, un plan opérationnel pour la convention-cadre signée le 22 novembre 2016 entre le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, le secrétariat d'État aux Sports, et le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Une mission qui lui tient particulièrement à cœur.
Dans quel cadre intervient la signature de cette convention ?
L'éducation physique et le sport étant, au même titre que l'éducation socio-culturelle, dans l'ADN de l'enseignement agricole, on part d'un état des lieux déjà riche. Sur l'ensemble du territoire, on dénombre en effet 35% de licenciés à l'Union nationale du sport scolaire (UNSS) dans l'enseignement agricole public et plus de 140 sections sportives dans les établissements publics et privés. L'idée est de renforcer ce lien avec la pratique sportive, et ce dans toutes ses dimensions. Au niveau de la compétition, bien sûr, mais aussi de ce qui fait la spécificité de l'enseignement agricole et de ses missions : contribuer à l'animation et au développement des territoires. La place de l'EPS et du sport dans l'éducation de la personne, du citoyen, est également essentielle.
Les formations biqualifiantes sont aussi au cœur de cette convention...
Oui, dans plus de 120 établissements, les élèves ont la possibilité de s'engager dans la préparation d'une qualification dans le domaine du sport et de son encadrement, en plus de leur diplôme « agricole ». C'est ce qu'on appelle les formations biqualifiantes, et leur développement a été acté dans la Loi d'avenir pour l'agriculture votée en 2014. Cela confère aux jeunes des capacités tout à fait importantes autour de l'engagement citoyen et de la prise de responsabilité. La biqualification favorise également la pluriactivité, c'est-à-dire le fait de combiner des activités en lien avec l’agriculture, l'environnement, l'espace rural et l'encadrement d'activités physiques et sportives. C'est un sujet majeur, notamment dans les régions de montagne où le travail saisonnier est très présent.
Qu'en est-il des liens entre l'enseignement agricole et l'olympisme ?
L'enseignement agricole n'avait pas de lien formalisé avec le comité olympique, c'est aujourd'hui chose faite ! Celui-ci aura une vraie originalité avec justement ces spécificités de la ruralité, des biqualifications et de la place des territoires. Et c'est la première fois que, dans ce type de convention, la détection de potentiels est clairement inscrite. Grâce au savoir-faire de l'enseignement agricole sur l'individualisation des parcours, nous avons tout à fait la capacité d'accueillir des espoirs et sportifs de haut niveau. Cinq jeunes de l'enseignement agricole étaient d'ailleurs aux JO de Rio. Demain, cela pourrait être plus...
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