Quel avenir pour les « réseaux d’innovation et de transfert agricoles » (RITA) et les systèmes « recherche, formation, innovation, développement, transfert » (RFIDT) en Outre-mer ?
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Le CGAAER a été chargé d’identifier les moyens d’améliorer le fonctionnement des réseaux d’innovation et de transfert agricole (RITA) en Outre-mer en vue d’optimiser le système "recherche - formation - innovation - développement - transfert".
Rapport de mission de conseil n° 21036
Janvier 2022
Mots-clés : Innovation, développement agricole, recherche, fonds structurels, DOM, Guadeloupe, Guyane française, Martinique, Réunion, Mayotte
Enjeux
Les réseaux d’innovation et de transfert agricole (RITA) ont été créés en 2011 pour mieux connecter la recherche et le développement agricole, intra et inter-DOM, avec un objectif d’accompagnement de la diversification des productions locales. Ils ont réussi à rapprocher des communautés de travail et à susciter des projets entre les acteurs du système « recherche - formation - innovation - développement - transfert » (RFIDT).
Après plus de dix ans de fonctionnement, les efforts consentis n’aboutissent pas toujours aux résultats escomptés. Le CGAAER a été chargé d’en identifier les causes pour optimiser le système RFIDT au profit des territoires, dans le cadre fixé par les politiques publiques prioritaires.
Méthodologie
À partir d’analyses documentaires et d’entretiens avec les représentants d’une quarantaine de structures impliquées, la mission a examiné les attentes des parties prenantes et des acteurs socio-économiques vis-à-vis des acteurs du RFIDT, l’articulation entre ces acteurs, ainsi que les succès et limites des RITA.
Suite à cette analyse, des actions ont ensuite été proposées pour améliorer le fonctionnement du réseau RITA, et plus globalement du système RFIDT dans les DOM.
Résumé
Pour mieux prendre en compte l’objectif d’innovation et de transfert voulu par les pouvoirs publics à la création des RITA et favoriser l’innovation dans les territoires ultra-marins, la mission propose que le dispositif RITA évolue sur la base des éléments suivants :
- un pilotage stratégique de l’État et des collectivités locales pour fixer les priorités, articuler les contributions et coordonner tous les appels à projets de R & D sur l’ensemble de la chaine de valeur de la production à la consommation ;
- une animation nationale réorientée vers le développement agricole et renforcée pour créer des synergies au moins entre les projets financés par le FEADER, le CASDAR et Écophyto ;
- une animation régionale centrée sur les besoins des exploitants agricoles, des marchés et des impératifs environnementaux, et reliée aux autres réseaux de développement présents sur chacun des territoires ;
- un système d’information (SI) connecté aux autres SI nationaux relatif à l’agro-écologie et repensé pour mieux communiquer avec les agriculteurs et leurs conseillers ;
- la mise en place d’outils d’appui aux porteurs d’idées d’études, en termes d’avance de trésorerie ou d’ingénierie de projets, pour ouvrir les maillages existants à des acteurs inhabituels, mais potentiellement fournisseurs de solutions ou d’innovations ;
- la mise en œuvre d’indicateurs de résultats et d’impacts pour évaluer facilement ce qui ressort des fonds injectés et la réalisation d’analyses d’impacts plus détaillées, menées régulièrement par des experts indépendants.
La mission propose également d’engager une réflexion sur le moyen et le long terme pour réorienter le fonctionnement des réseaux et la construction des appels à projets, voire l’allocation des moyens des institutions en place. Celles-ci doivent développer leurs interactions.