Quantifier et chiffrer économiquement les externalités de l’agriculture biologique
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L'Institut technique de l'agriculture biologique, avec l'appui de l'Inra, vient de publier une étude commanditée par le ministère de l’agriculture, évaluant les externalités de l’agriculture biologique au regard de l’agriculture dite « conventionnelle ».
Les activités agricoles génèrent, parallèlement à la production de biens agricoles, des externalités négatives (coûts sociaux) ou positives (bénéfices ou aménités) non pris en compte par le marché. La réduction des externalités négatives et l’accroissement des externalités positives représentent des atouts pour la collectivité, qui peuvent justifier un soutien financier de la société. C’est le cas des Mesures Agri- Environnementales (MAE) qui incitent à mettre en oeuvre des démarches pour leurs effets positifs sur l’environnement, et dont les montants sont basés sur les différentiels de marges entre la pratique de base et la pratique "vertueuse".
Rémunérer les services rendus par l'agriculture biologique
Envisageant l'hypothèse d'un soutien public à l'agriculture biologique (AB) fondé sur la « rémunération de ses aménités », le ministère chargé de l'agriculture a souhaité disposer d'un état des lieux des connaissances scientifiques pour objectiver l’évaluation des externalités de l’AB, et avoir des éléments chiffrés qui pourraient étayer une telle démarche. Ce travail a été confié à l'Institut technique de l'agriculture biologique (ITAB), avec l'appui scientifique de chercheurs de l'INRA. Pour procéder à cette évaluation, le choix méthodologique est d’analyser les externalités de l’AB au regard de celles générées par l’agriculture « non AB », dite "conventionnelle" (AC). Il s’est agi d’identifier, de caractériser, de quantifier et de chiffrer d’un point de vue économique les différentiels d’externalités entre AB et AC.
Evaluer les externalités sur l'environnement et la société
Les différentiels d’externalités négatives, et positives, concernant les volets environnementaux et sociaux, dont la santé, ont été pris en compte et passés en revue. L'objectif est, dans chacune des catégories, de procéder, si cela est possible,à la quantification des externalités, puis au chiffrage économique de leur valeur, lorsque des références existent, et qu’elles sont suffisamment robustes et génériques pour que les résultats puissent être considérés comme acquis.Il s'agit de réaliser un état des lieux des connaissances scientifiques disponibles sur la base de publications, et non à dires d'experts. L'analyse de la bibliographie vise à rendre compte des connaissances établies et à identifier les points pour lesquels les connaissances restent lacunaires ou controversées. L'examen critique des données, des méthodes et hypothèses de calcul sur lesquelles sont fondées les quantifications et évaluations économiques des externalités constitue un point majeur du travail.
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