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18 janvier 2016 Info +

Plus de 50 ans de productions agricoles franciliennes

La direction régionale et interdépartementale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRIAAF) publie en janvier 2016 un panorama illustré des productions agricoles d’Île-de-France. Ce document retrace l’évolution de ces productions sur plus de 50 ans, au travers de synthèses et de cartes dynamiques, elles-mêmes issues des statistiques du ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt (MAAF) et des données de l’établissement national des produits de l’agriculture et de la mer (FranceAgriMer).

Il existait en effet jusqu’alors peu d’analyses actualisées donnant les principales clefs pour comprendre les productions agricoles franciliennes et leur évolution. Pourtant, celles-ci sont au cœur des défis multiples lancés aujourd’hui à l’agriculture de la région tant par la réforme de la politique agricole commune que par la loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, par le schéma directeur de la région Île-de-France et la naissance de la métropole du Grand Paris.

Cette publication illustre le tournant majeur que la modernisation des transports et le développement de nouvelles méthodes de stockage et de transformation des productions ont constitué pour l’agriculture francilienne. La proximité de Paris avait historiquement permis le développement d’une agriculture diversifiée pourvoyeuse d’animaux, de produits fraîs et d’engrais pour le maraîchage des bords de Paris. Mais à partir du XIXème siècle, et plus encore depuis les années 1950, l’avantage représenté par la proximité immédiate de l’agglomération parisienne a été remis en question par le progrès. Les exploitations spécialisées en cultures légumières, fruitières et en horticulture ornementale, dont la localisation privilégiée avait favorisé le développement en circuit court au contact du plus grand bassin de consommation hexagonal, ont fortement régressé. Ce recul est encore pleinement visible entre 2000 et 2010, date des deux derniers recensements agricoles. Les exploitations de grandes cultures (céréales, oléoprotéagineux, plantes industrielles destinées à la transformation, légumes et pommes de terre de plein champ) ont mieux résisté.
Elles se sont spécialisées, ont développé des modèles de type entrepreneurial et se sont insérées dans les marchés nationaux, européens et internationaux. Cette insertion a connu une nouvelle étape essentielle au milieu des années 2000, quand les prix céréaliers européens se sont alignés sur les prix mondiaux, suite aux réformes successives de la politique communautaire. Les exploitants de grandes cultures sont désormais confrontés à une forte volatilité des cours internationaux, à laquelle la maîtrise de la génétique et des nouvelles technologies doivent les aider à s’adapter pour maintenir leur compétitivité sur les meilleures terres d’Europe.

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