Crédit ci-après
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

21 mai 2019 Info +

Plan EcoAntibio 2012-2017 : lutte contre l'antibiorésistance

Les antibiotiques sont largement prescrits chez l’homme et chez l’animal, autant à titre curatif que préventif. Dans tous les cas, leur usage est susceptible d’entraîner l’émergence de résistances bactériennes par le biais de mécanismes qui se transmettent par l’environnement ou l’alimentation, vers l’homme ou l’animal.

Consulter la plaquette en français

Télécharger la plaquette Écoantibio , version anglaise

Ecoantibio est un plan pluriannuel mis en place par le ministère en charge de l’agriculture. Les nombreux échanges avec les représentants des organisations professionnelles agricoles et vétérinaires, les scientifiques et les représentants des laboratoires pharmaceutiques vétérinaires ont permis de dégager les propositions d’actions du plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire pour la période 2012-2017. Ce plan est cohérent avec le plan national d’alerte sur les antibiotiques 2011-2016 conduit par le ministère en charge de la santé ainsi qu’avec le plan d’action de la Commission européenne pour combattre les menaces croissantes de la résistance aux antimicrobiens.

Dans un document de travail de 2009, la Commission européenne estime que pour l’ensemble des États membres de l’Union, les infections causées par les micro-organismes résistants aux anti-microbiens sont responsables du décès de 25 000 patients chaque année. En outre,les coûts directs et indirects et les pertes annuelles de productivité induits par ce phénomène sont évalués à 1,5 milliards d’euros. De plus, dans les régions du monde les moins développées, l’antibiorésistance met également en péril des populations dont la survie dépend très largement de l’élevage.

Le développement de l’antibiorésistance constitue un enjeu de santé publique au niveau mondial qui justifie une prise de conscience accrue et nécessite une action urgente. Compte tenu du nombre d’acteurs concernés et de la diversité des questions soulevées, une approche globale prenant en compte à la fois le domaine vétérinaire et la médecine humaine est devenue indispensable.

De plus en plus de souches de micro-organismes se montrent ainsi résistantes aux antibiotiques. Comment, dans ces conditions, traiter efficacement les infections chez l’animal ? Le plan national de réduction des risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire, lancé le 18 novembre 2011 par le ministère en charge de l’agriculture, vise justement à réduire ce risque et préserver l’efficacité des antibiotiques.

Ce plan 2012-2017 prévoit un usage prudent et raisonné des antibiotiques se traduisant par :

  • des objectifs quantitatifs : la réduction de 25% de l’usage des antibiotiques en médecine vétérinaire en 5 ans (seules les quantités appropriées strictement nécessaires aux animaux doivent être prescrites et administrées).
  • des objectifs qualitatifs : un effort particulier de réduction des antibiotiques d’importance critique en médecine vétérinaire, notamment les fluoroquinolones et les céphalosporines de 3e et 4e génération.

5 axes principaux sont développés :

  • Axe 1 : Promouvoir les bonnes pratiques et sensibiliser les acteurs
  • Axe 2 :Développer les alternatives évitant les recours aux antibiotiques
  • Axe 3 : Renforcer l’encadrement des pratiques et des règles de prescription commerciales
  • Axe 4 : Améliorer le dispositif de suivi de la consommation des antibiotiques et de l’antibiorésistance.
  • Axe 5 : Promouvoir la même approche à l’échelon européen et international

Ce plan mobilise :

  • les éleveurs des différentes filières ;
  • les vétérinaires et les pharmaciens ;
  • les scientifiques et les évaluateurs du risque (Anses) ;
  • l’industrie pharmaceutique ;
  • les pouvoirs publics ;
  • le public, c'est à dire tous les propriétaires d'animaux.

Le ministère pilote ce plan :

  • en sensibilisant tous les acteurs ;
  • en facilitant les initiatives des professionnels (développement de la recherche, évolution des méthodes d’élevage…) ;
  • en faisant évoluer la réglementation en matière de commercialisation et de prescription des antibiotiques.

A télécharger

Voir aussi