Partager du matériel en commun : la première Cuma 100% maraîchage bio
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Dans le Tarn, 22 maraîchers en agriculture biologique ont investi dans du matériel en commun pour réduire leur charge de mécanisation. Témoignages.
« Nous sommes la première Coopérative d’utilisation de matériel agricole (Cuma) en maraîchage biologique en France », explique Jérôme Chico, président de la Cuma Maraîchage Tarn, « les maraîchers bio cultivent souvent de nombreuses espèces sur de petites surfaces. Ils ont besoin de beaucoup de petits matériels… Souvent au même moment ! Partager du matériel est une vraie économie mais nécessite une logistique importante ». Installé sur son exploitation depuis quatre ans, il cultive plus de soixante-dix légumes différents et plus de trois cent variétés. Ses besoins en petit matériel sont variés. En 2013, avec quinze autres maraichers bio, ils créent la Cuma pour partager un semoir, une planteuse de pomme de terre et un broyeur BRF. Ils veulent économiser sur leur matériel mais aussi améliorer leurs conditions de travail à l’aide d’une plus grande mécanisation.
Un échange de matériel sur près de 100 km
La coopérative atteint aujourd’hui les 22 adhérents et se partage cinq outils. Pour augmenter le partage entre exploitations éloignées, un carrossier a équipé tous les matériels de la Cuma de remorques adaptées. Le matériel peut ainsi circuler sur près de 100 km ! Trésorier de la Cuma Maraîchage Tarn, Grégory Dhoye partage le semoir et l’arracheuse de pomme de terre : « Le partage est un bon compromis pour réduire nos coûts : nous adhérons aux différents matériels selon nos besoins. On paye notre adhésion et le matériel en fonction de notre temps d’utilisation ». Aurore Evrard, nouvellement installée en maraîchage, utilise l’ensemble des outils de la Cuma. « C’est une réelle économie. Mais plus que le prêt de matériel, c’est aussi l’occasion d’échanger sur nos pratiques et de progresser dans nos techniques. Le maraîchage est finalement une activité très individuelle car elle nous prend beaucoup de temps : entre la vente sur les marchés et la production, nous n’avons que très peu de temps pour rencontrer d’autres maraîchers! »
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