Notes et études socio-économiques n°49
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Notes et études socio-économiques est une revue technique à comité de rédaction qui se donne pour objectifs de valoriser des travaux conduits en interne ou des études commanditées par le ministère, mais également de participer au débat d'idées en relayant des contributions d'experts extérieurs. Le numéro 49 comporte trois articles portant sur : les déterminants et soutiens du revenu des agriculteurs français ; les revenus tirés de la méthanisation agricole ; la mesure des revenus agricoles en Nouvelle-Calédonie et Guadeloupe.
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Hétérogénéité, déterminants et soutien du revenu des agriculteurs français
Laurent Piet, Vincent Chatellier, Nathalie Delame, Yann Desjeux, Philippe Jeanneaux, Catherine Laroche-Dupraz, Aude Ridier, Patrick Veysset.
L’article décrit les principaux résultats de la recherche Agr’Income, financée par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, et réalisée en 2019 par l'UMR SMART-LERECO (INRAE), qui visait à analyser le revenu des agriculteurs français en termes de composition, de niveau, de dispersion, d’évolution et de répartition. Il commence par un point sur les différentes définitions du concept de « revenu agricole » et sur les indicateurs et sources habituellement utilisés pour le caractériser et le quantifier. La diversité des revenus des agriculteurs français est alors décrite le plus précisément possible, à la fois sous l’angle d’une mesure des inégalités de résultat économique des exploitations, sous celui du lien entre niveau de revenu et performances économique et financière des exploitations, et enfin sous celui de la part du revenu agricole dans le revenu global des ménages d’agriculteurs. La répartition des gains de productivité, générés par l’activité agricole, entre les acteurs situés en amont et en aval, est ensuite analysée, ainsi que les arbitrages entre rémunération immédiate du travail et rémunération différée sous forme de constitution d’un patrimoine. Enfin, les résultats obtenus permettent d’évaluer l’efficacité de certains instruments de soutien du revenu, définis dans le cadre de la Politique agricole commune, en matière de convergence et de redistribution des aides. Ils permettent aussi d’étudier dans quelle mesure ce type de soutien s’avère cohérent avec la poursuite simultanée d’objectifs environnementaux.
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Une analyse de filière des dynamiques de revenus de la méthanisation agricole
Pascal Grouiez
Cet article présente les principaux résultats du projet de recherche Métha’revenus, financé par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, et commandé en 2019 au laboratoire Ladyss (CNRS). Il adopte une approche institutionnaliste dite « de filière » pour rendre compte de la dynamique de revenu de la méthanisation agricole en France. Il distingue deux périodes : celle de l’émergence de la méthanisation, portée par des éleveurs pionniers et soutenue par les politiques publiques à partir des années 2000 ; celle du développement de la filière marqué par une augmentation du nombre des intermédiaires, par une logique d’optimisation du pouvoir méthanogène et une plus grande concurrence entre les agriculteurs-méthaniseurs d’une part, et entre agriculteurs et industriels d’autre part après 2015. Les résultats montrent une diversité de manières de dégager un revenu de la méthanisation agricole en France, du fait de l’histoire de l’émergence et du développement de la filière. Ils soulignent aussi que cette filière connaît actuellement une logique d’industrialisation et d’extension – au sens d’une augmentation du nombre de segments et donc d’acteurs. Cette dynamique se traduit par une plus grande difficulté, pour certains agriculteurs, à dégager un revenu de cette activité non agricole, en particulier pour ceux situés en amont de la filière et qui n’ont pas réussi à internaliser au maximum les différentes étapes du processus de production. Il n’est pas certain que les agriculteurs, à terme, parviennent à être des acteurs dominants de la méthanisation et à en dégager un revenu significatif, quelles que soient leurs spécificités.
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Mesurer les revenus agricoles en Nouvelle-Calédonie et en Guadeloupe. Méthodes et enseignements
Jean-Michel Sourisseau, Cédric Gaillard, Séverine Bouard, Marco Goldin, Valérie Angeon, David Hazoumé, Leïla Apithy
Les agricultures ultramarines se caractérisent par la permanence d’exploitations de petite dimension, souvent diversifiées et valorisant des savoirs traditionnels. Elles ont le plus souvent des activités informelles et non marchandes importantes, qui échappent pour partie aux dispositifs statistiques et à la comptabilité agricole, et restent mal connues alors qu’elles contribuent significativement à la production agricole et remplissent des fonctions essentielles aux territoires ruraux. Une recherche réalisée par le Cirad, INRAE et l’Institut agronomique néo-calédonien (IAC), et financée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, a permis de développer une méthode originale d’évaluation des revenus totaux des groupes domestiques. Appliquée en Nouvelle-Calédonie et en Guadeloupe, elle aide, en complément des dispositifs existants, à mieux rendre compte de ces structures et de leurs performances technico-économiques. Ces propositions méthodologiques pourraient être adaptées à d’autres économies ultramarines françaises.
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