« Mon but a toujours été de travailler dans le respect de la biodiversité »
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Nicolas Giraud est céréalier à Bonneuil-Matours, dans la Vienne. Depuis plusieurs années, son exploitation est certifiée Haute Valeur Environnementale. Un projet sur le long terme qu'il a concrétisé grâce à de nouvelles pratiques liées au sol et au respect de la biodiversité.
Lorsqu'il reprend la ferme familiale en 2006, Nicolas Giraud décide de se consacrer à la culture de céréales. Il met en place des pratiques agroécologiques valorisées par l’obtention de la certification « Haute Valeur Environnementale ». Cette certification officielle et volontaire est fondée sur des indicateurs de résultats relatifs à la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation et de l’irrigation.
Sur son exploitation de 172 hectares, Nicolas Giraud cultive principalement des céréales, dont du blé, du maïs, du soja, un peu de tournesol et de l'orge de printemps.
Son ambition de réduire les produits phytosanitaires remonte bien avant son projet d'installation. « Je savais que je voulais développer de nouvelles techniques, réduire l’utilisation de produits phytosanitaires et d’intrants (engrais). C'est pourquoi, j’ai commencé à m’investir dans les intercultures dès 2001 ». L'interculture est la période comprise entre la récolte d'une culture principale et le semis de la culture suivante. C’est donc un moyen agronomique privilégié qui a pour but de préserver et de restaurer une bonne qualité de sols.
Dans ce projet, Nicolas Giraud est soutenu par ses parents, agriculteurs eux-aussi. « Mes études agricoles m'ont permis de me familiariser avec de nouvelles techniques agroécologiques que j'ai pu ensuite pu mettre en œuvre, limitant ainsi l’utilisation de produits phytosanitaire sur mes cultures ».
Des pratiques qui favorisent la biodiversité
L'un des changements majeurs a été la création de prairies implantées derrière les cultures céréalières : l’enherbement permanent diminue le ruissellement, favorise l'infiltration et joue un rôle important dans la protection des sols. « On a redéveloppé les prairies en signant des contrats environnementaux de type Natura 2000 et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ».
L’exploitant s'engage à ne plus mettre de traitement phytosanitaire ni d'engrais et à réaliser des périodes de fauches adaptées pour les oiseaux. Il n'a plus le droit d'intervenir dans ces parcelles du 1er mai au 1er septembre. Nicolas Giraud a développé 20 hectares de prairies depuis une dizaine d'années.
Au niveau du traitement du sol, l'agriculteur a également diminué les interventions : « j'essaye de garder la structure de mes sols, je les travaille très peu pour éviter le phénomène de lessivage ». Le lessivage est le transport des éléments du sol (sédiments, engrais, pesticides, etc.) par les eaux de surfaces (pluie). Ce phénomène a notamment pour conséquence l’appauvrissement et la dégradation des sols lessivés.
Le résultat positif de la mise en œuvre de ces bonnes pratiques agricoles n’a pas tardé à être visible sur l’exploitation de Nicolas Giraud : « mes sols sont plus riches en matière organique, ce qui me permet d'utiliser moins d'intrants. »
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