Mélodie Turpin, une athlète entre terre et tatami
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Fille d’agriculteurs en polyculture élevage dans l’Orne, Mélodie Turpin jongle entre ses études d’ingénieur agronome à Bordeaux Sciences Agro et sa carrière de sportive de haut niveau dans le domaine du judo. Championne d’Europe et championne du monde par équipe dans la catégorie junior, elle donne ses conseils pour réussir ce choix de vie.
« Que ce soit dans les études ou dans le sport, pour moi, ce qui est important, c’est la rigueur et le travail ». Depuis toujours, Mélodie Turpin donne le meilleur d’elle-même pour réussir. « Je l’ai appris grâce à mes parents qui sont exploitants agricoles. Le travail c’est vraiment quelque chose d’important qu’il faut aimer. Ça doit être une passion », explique-t-elle. C’est à l’âge de cinq ans qu’elle trouve la sienne après avoir assisté à un cours d’initiation au judo. « C’est quelque chose qui m’a beaucoup plu, le fait que ce soit un sport de combat, l’adversité ». Elle se prend au jeu et participe très jeune à des compétitions. Dès l’âge de 12 ans, elle entre en internat pour pratiquer son sport tout en continuant son parcours scolaire.
Bien choisir son cursus
Plusieurs années plus tard, elle intègre Bordeaux Sciences Agro, pour suivre un cursus d’ingénieur agronome en parallèle de ses entraînements de judo. Un choix naturel : « Très jeune, je participais aux tâches sur l’exploitation, surtout avec les animaux, explique-t-elle. C’est quelque chose que j’aimais faire. J’ai continué jusqu’à l’adolescence à aider mes parents quand je rentrais de l’internat le week-end. Je pense que c’est ce qui m’a dirigée dans cette voie ».
Avoir une bonne organisation
Au sein de l’école bordelaise, son double cursus a été bien accueilli, même si le rythme n’est pas toujours facile. « J’ai toujours réussi à faire au mieux puisque tout le monde s’est adapté », précise la jeune femme. L’envie d’atteindre ses objectifs et la nécessité d’avoir une bonne organisation sont également des clés essentielles pour suivre ce parcours. Pour Mélodie Turpin, « il faut que ce soit vraiment voulu, que ça vienne de soi. Pour un jeune qui se poserait la question de faire un cursus sport-étude, je lui dirais que s’il est vraiment motivé, cela peut apporter beaucoup ». La suite, elle l’envisage d’abord dans le sport avec la préparation aux Jeux Olympiques 2028 de Los Angeles. Plus tard, elle aimerait continuer de se spécialiser dans l’agroalimentaire et la nutrition pour intégrer une entreprise dans ce domaine. « En tant que sportif, on peut apporter beaucoup aux entreprises : on a ce côté travailleur et rigoureux que l’on attend dans la vie professionnelle ».
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