17 février 2016 Actualité

Manuel Valls annonce une baisse de dix points des cotisations sociales pour tous les agriculteurs

Comme l’avait annoncé le Président de la République jeudi 11 février dernier, le Premier Ministre a aujourd’hui détaillé devant l’Assemblée Nationale de nouvelles baisses de charges pour l’agriculture française.



Une baisse immédiate de sept points des cotisations sociales pour tous les agriculteurs sera instaurée par décret. Cette baisse s'ajoute à la baisse de trois points des cotisations familiales depuis le début d'année. Cela équivaut donc à une baisse de 10 points des cotisations sociales des agriculteurs.

« J’ai aussi arrêté une mesure pour les agriculteurs qui auront dégagé en 2015 un revenu très faible: une année blanche sociale par report automatique d’un an, reconductible dans la limite de 3 ans, sans aucune démarche de l’agriculteur, sans pénalités, ni intérêts de retard, de toutes les cotisations 2016 », a également indiqué Manuel Valls.

« Les éleveurs et les filières d’élevage françaises traversent une crise exceptionnelle en intensité et en durée », a rappelé le chef du gouvernement.

Face à cette crise qui résulte de prix extrêmement bas, en particulier pour le lait et le porc mais aussi la viande bovine et les céréales, le gouvernement s’est mobilisé sans relâche.

Le gouvernement a ainsi adopté des plans d’urgence pour les éleveurs touchés par la baisse des prix, qu’il a été abondé à deux reprises, en septembre 2015 et en janvier 2016 pour tenir compte du nombre croissant des éleveurs concernés. Avec en particulier, une mesure d’année blanche bancaire, qui n’avait jamais été mise en place même au plus fort de la crise du lait en 2008.

Afin de veiller au bon déroulement des négociations commerciales qui se tiennent actuellement, Manuel Valls avait par ailleurs reçu lundi 8 février 2016 les responsables des enseignes de la grande distribution, tandis que Stéphane Le Foll et Emmanuel Macron ont reçu tous les acteurs des filières vendredi 12 février dernier.

Le message adressé aux industriels et aux distributeurs a été clair : il n’y a aucune raison que les négociations commerciales en cours partent a priori sur une baisse des prix par rapport à 2015.