Tracteur près d'un champ de colza
Pascal Xicluna / agriculture.gouv.fr

08 mars 2019 Info +

Le tour de France d’Olivier Allain, coordonnateur du volet agricole du GPI

De septembre 2018 à février 2019, Olivier Allain, ambassadeur du volet agricole du Grand plan d’investissement (GPI), est allé à la rencontre des acteurs économiques en métropole et outre-mer. Premier bilan de ses rencontres avec les professionnels du monde agricole.

Afin d’expliquer en détail aux bénéficiaires du GPI, la stratégie défendue par le gouvernement en matière d’investissement agricole, pour chaque rencontre, les préfets de région et les directions des services déconcentrés ont réuni l’ensemble des opérateurs : FranceAgriMer, Caisse des dépôts, Banque publique d’investissement, Ademe, Association des Régions de France, Agence Bio et Agences de l’eau.

Les professionnels ont très vite perçu ce qu’ils pouvaient attendre des États généraux de l’alimentation. Outre la question fondamentale de la juste rémunération des producteurs, de nouvelles préoccupations sont apparues pour la santé ou l’environnement.

« Il se passe actuellement dans l’agriculture, la même révolution que celle observée dans les années 70. Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas de produire plus, mais de produire autrement », constate Olivier Allain.
Acteurs économiques, représentants des chambres d’agriculture, syndicats agricoles, pôles de compétitivité banques privées, coopératives, organismes de recherche ou instituts techniques, représentants de filières, tous ont depuis longtemps intégré que moins de carbone, moins d’antibiotiques et moins de pesticides, n’est plus un objectif hors de portée.

À chaque région, ses spécificités, ses atouts

« Les aléas climatiques, l’utilisation de la ressource en eau nécessitent un changement complet de paradigme dans les méthodes de production », précise Olivier Allain. Doté de 5 milliards d’euros de financement, le Grand plan d’investissement est en cohérence avec la loi sur l’alimentation et entend donner du sens aux débats soulevés lors des États généraux de l’alimentation.

Pour valoriser la montée en gamme de produits de qualité, ou développer les circuits courts, la contractualisation est indispensable avec les éleveurs, les distributeurs ou au sein même des filières. Et ce travail n’est pas identique d’une région à l’autre, car chacune d’elle a sa spécificité et des atouts très différents. D’où l’idée d’agir sur toute la gamme de financements qui doit autant servir l’agriculteur soucieux d’améliorer ses performances que favoriser la synergie d’opérateurs pour mener des projets d’envergure allant de la production jusqu’à à la distribution

Des appels à projets ou appels à manifestations d’intérêt étant encore ouverts, il est un peu tôt pour savoir quels types d’investissements seront privilégiées et sollicités. Ce tour de France favorisera cependant l’émergence de nouveaux talents et de nouvelles techniques. L’annonce de la mise en place d’un fonds de garantie rassure les agriculteurs qui souhaitent s’engager dans ces chantiers de pointe. Facilitée par l’essor des technologies numériques, de la bioéconomie et des pratiques agro-écologique, la transition écologique ouvre la voie à un avenir prometteur pour l’agriculture et pour faire évoluer notre alimentation.