Le coquelicot : une histoire, un terroir !
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Tableaux, chansons, poèmes.. et même des friandises ! De quoi s'agit-il ? Du coquelicot. À Nemours, en Seine-et-Marne, on le cueille et on le transforme depuis… 1870 ! Une spécialité reprise et développée par Denis Jullemier, chocolatier-confiseur, dans une appétissante déclinaison : bonbons, chocolats, liqueurs, confits, sucettes, et même vinaigre.
Tout commence dans les champs, où ces fleurs sauvages et éphémères sont cueillies au printemps avant d’être transformées en confiseries. Cette délicate alchimie ne s’obtient qu’au terme d’un processus très maîtrisé.
Mieux vaut prendre les pétales entre neuf et onze heures environ, pas trop tôt pour éviter la rosée, et pas trop tard car, avec la chaleur, les insectes arrivent. Cette activité manuelle de prélèvement des pétales a lieu entre mai et début juillet sur de vastes parcelles –non traitées–, des jachères appartenant à des agriculteurs, qui en laissent gratuitement l’accès au confiseur. Un “arrangement” amiable qui leur permet de participer à la promotion d’un produit local et à l’image de la ville. Les cueilleurs apportent rapidement leurs sacs de pétales à l’entreprise, où ils sont traités : séchés ou transformés en arôme liquide. Viendra ensuite la fabrication du produit choisi : bonbons, palets ou tablettes de chocolat aromatisé, confit (excellent avec un foie gras), sucettes, limonades, sucre en poudre parfumé, liqueur, vinaigre…
Nemours et ses coquelicots : toute une histoire…
C’est en 1870 qu’un confiseur de Nemours a eu l’idée de fabriquer des bonbons en utilisant le coquelicot, présent en quantité dans ce canton riche en terres calcaires. Il élabore tout d’abord des pastilles contre la toux, car le coquelicot possède des vertus apaisantes, puis naissent les petits rectangles rouges translucides marqués d’une fleur, que l’on connaît aujourd’hui. La tradition s’est perpétuée jusque dans les années 1930 avant de s’éteindre. La recette est reprise dans les années 90.
Le coquelicot de Nemours en quelques chiffres
- 200 kilos de pétales, en moyenne, sont récoltés à la main chaque année à Nemours sur deux parcelles de trois hectares chacune.
- Le Danemark, la Norvège, la Suède, suivis de l’Espagne et de la Grande-Bretagne sont les principales destinations d’exportation pour les friandises au coquelicot de Nemours. Depuis 2015, la Chine est devenue un nouveau marché.
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