L’Alesa : l’engagement majeur de citoyens encore mineurs
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Comme chaque semaine, l’Alesa, association de loi 1901, fait le point sur son activité. A l’ordre du jour, les activités du lycée, le lancement d’un cinéclub, l’organisation de sorties ou la gestion du budget. Les 3 professeurs d’enseignement socioculturel sont bien présents, mais ce n’est pas eux qui gèrent la réunion. C’est Jean-Baptiste, jeune président âgé de 17 ans qui organise la prise de parole et fait l’inventaire des tâches à mettre en oeuvre. Dans le conseil d’administration, les 13 filles et garçons qui lui font face ont approximativement son âge. Des classes de seconde aux terminales, les différents niveaux d’étude sont ici représentés. Une discussion constructive s’engage entre les participants qui ont déjà un avis sur la question et quelques solutions en tête. Quel type de spectacle faire pour Noël ? Le projet est-il réalisable, à quel coût ? Quel temps y consacrer ? Qui peut y participer, dans quelle salle et avec quels moyens déployés ? La qualité d’écoute et d’analyse de chacun permet de surmonter les obstacles et d’arriver rapidement à des propositions concrètes. Tout le monde repartira avec sa feuille de route et saura exactement ce qu’il doit prendre en charge à l’issue de la réunion.
Il en est de même pour toutes les activités proposées. Avec la volonté permanente de valoriser le vivre ensemble ou l’émancipation citoyenne, sensibilisant les jeunes à leur environnement socioculturel. L’approche artistique développe l’imaginaire et la créativité, mais elle est aussi un support à l’ouverture des élèves sur leur environnement et sur le monde : Florence Paillart a initié son groupe au modélisme, ce qui a conduit les élèves à la réalisation d’une maquette d’exploitation agricole, où tous les paramètres ont été analysés et où rien n’est laissé au hasard. Son collègue Philippe Deniel, fait animer un club radio par son groupe, les jeunes étant soucieux de s’informer des pratiques culturales les plus récentes en lien avec les débats de la COP21 et d’exercer leur sens critique sur une actualité brûlante. Des actions de lutte contre le gaspillage alimentaire, des collectes de nourriture pour les banques alimentaires ou de don de sang en lien avec les associations, autant d’exemples qui nourrissent les rencontres d’une association à laquelle chacun s’identifie. Certains projets ont même poussé les jeunes jusqu’au Mali ou en Ukraine pour des enquêtes sur le système agraire ou les pratiques alimentaires.
On objectera que tout cela n’est possible que parce les élèves sont internes et qu’il faut bien occuper le temps libre en dehors des cours. Mais ce serait faire fi de l’engagement et de la disponibilité des enseignants qui jouent un rôle essentiel dans la réussite de ces projets. Il n’y a pas d’obligation d’adhérer à l’Alesa, mais une chose est sûre : tout le monde y participe.
Pour aller plus loin, consultez le site de l’Association des Lycéens, Etudiants, Stagiaires et Apprentis