À la rencontre d’Ovalie, égérie du Salon international de l’agriculture 2023
Partager la page
Plateau du Cézallier, 1 150 mètres d’altitude. C’est à Saint-Alyre-ès-Montagne, dans le Puy-de-Dôme, qu’Ovalie a grandi auprès de ses éleveurs, Marine et Michel Van Simmertier. Avec ses 80 congénères, cette digne représentante de la race Salers profite chaque été de 140 hectares de prairie naturelle.
Ovalie doit son prénom à la passion de son éleveur pour le rugby. Fille de Jonquille et d’Idéal, l’égérie du Salon international de l’agriculture 2023 a obtenu la première place au concours départemental Salers à Ardes-sur-Couze.
Une robe acajou avec un poil frisé, des cornes en forme de lyre… « Ovalie possède tous les caractéristiques de la race Salers (à prononcer « Salèr »). Une bonne ligne de dos, une belle tête, de solides aplombs … » indique Marine. « Grâce à son bassin large, elle vêle en toute autonomie. »
« Ovalie est une vache âgée de 5 ans qui est très docile mais qui a du caractère, comme toutes les vaches de montagne », précise Michel. « Elle est très maternelle avec ses veaux ». Par ailleurs, les Salers ont une bonne capacité d’ingestion, c’est-à-dire qu’elles valorisent très bien les fourrages en lait de qualité pour nourrir des broutards (veaux âgés de 3 à 10 mois sevrés et mis au pâturage).
Grâce à son excellente aptitude à la marche, Ovalie est parfaitement adaptée au territoire montagneux. « Les grands plateaux du Cézallier offrent des conditions idéales pour les Salers. Ovalie et le reste du troupeau commencent à sortir en estive dès début mai. Elles sont en stabulation vers mi-novembre pour la période hivernale, elles mangent alors le fourrage que l’on a produit sur notre exploitation », poursuit Michel.
Le couple d’éleveurs est fier de mettre la race Salers et l’élevage français à l’honneur. « Avoir la vache égérie dans son troupeau, c’est une chose unique. On n’imaginait même pas que cela puisse nous arriver un jour ! » ajoute Marine.
« Ovalie fait partie de l’aventure depuis le début »
Âgés de 34 et 32 ans, Marine et Michel Van Simmertier ont un parcours un peu atypique. En effet, ni l’un ni l’autre n’est issu d’une famille d’agriculteurs. Leur passion pour les animaux les a conduits à se diriger vers des études agricoles.
« Ma famille avait une maison dans le Cantal, je suis vite tombé amoureux des vaches Salers », raconte Michel. « Je ne me voyais pas faire un autre métier que celui d’éleveur ». C’est ainsi qu’est né leur projet d’installation dans le berceau de la race. « Ovalie est née au début de notre installation en GAEC (groupement agricole d'exploitation en commun), en janvier 2018. Elle fait partie de l’aventure depuis le début ! », précise Marine. « Ce qui me plaît le plus, c’est de travailler avec les animaux au rythme des saisons ».
Marine et Michel ont un troupeau de 80 mères Salers de race pure, leur exploitation s’étend sur 140 hectares. « Nous produisons de la viande, faisons de la sélection et vendons des reproducteurs aussi bien mâles que femelles. » En parallèle, Marine dirige un élevage canin de dogues du Tibet.
Pour leur première participation au Salon international de l’agriculture, Marine et Michel Van Simmertier seront bien entendu accompagnés d’Ovalie, vache égérie, mais pas seulement. En janvier, le vœu des éleveurs a été plus qu’exaucé : la vache égérie a donné naissance à deux velles (veaux femelles), appelées Utopie et Utopia.
Où retrouver Ovalie ?
Ovalie sera présente au Salon international de l’agriculture avec ses deux velles dans son box situé au hall 1, du 25 février au 5 mars 2023, au parc des Expositions de la porte de Versailles (Paris).
Galerie d'images
Voir aussi
Comment est choisie la vache égérie du Salon international de l'agriculture ?
03 janvier 2024Production & filières
Neige, vache Abondance du GAEC Le Maroly, égérie du Salon international de l’agriculture 2022
16 février 2022Production & filières
Portrait d'Idéale, la charolaise égérie du SIA2020
21 février 2020Production & filières