08 septembre 2022 Info +

Japon

Contexte agricole et relations internationales

Ce qu’il faut retenir

  • L’agriculture japonaise souffre de quatre handicaps : une population active agricole vieillissante (moyenne d’âge des agriculteurs de 67 ans), un foncier atomisé, une désertification rurale, une faible compétitivité.
  • Importateur majeur, aussi bien pour sa consommation que pour le fonctionnement de son agriculture et de son industrie agroalimentaire, le Japon est très dépendant de l’approvisionnement extérieur. Produisant seulement 38 % de ses besoins en calories (alimentation animale incluse), il importe 21 % de ses besoins des États-Unis. L’Union européenne est son 2e fournisseur (20 %), la Chine est son 3e (12 %).
  • Malgré les enjeux auxquels il est confronté, le secteur agricole, fortement subventionné, évolue peu en raison notamment du lobby parlementaire rural, très conservateur, agissant de concert avec un syndicalisme puissant (JA Zennoh). Ce dernier encadre la plupart des aspects de la vie agricole (couverture sociale, assurance) et exerce en particulier un quasi-monopole en matière de distribution et de commerce d’intrants.
  • Les réformes annoncées par les gouvernements japonais successifs depuis 2012 visent à assouplir l’encadrement des activités agricoles (de la production à la commercialisation) et à encourager la diversification des exploitations agricoles. Toutefois, le développement de la polyculture, de la transformation à la ferme, de la vente directe, la production de produits sous label de qualité (dont issus de l’agriculture biologique) et indications géographiques ainsi que le tourisme rural restent encore des tendances de niche. À noter que, depuis le gouvernement de l’ancien Premier ministre Shinzo ABE, l’accent est mis sur les exportations de quelques produits phares japonais, comme le saké ou la viande de boeuf de Kobe.