Italie

Contexte agricole et relations internationales

Ce qu'il faut retenir

L’Italie, 3e économie de l’Union européenne (UE) et 3e population, est la 2e industrie manufacturière d’Europe, après l’Allemagne. Elle bénéficie d’un excédent commercial important grâce au dynamisme de ses exportations. Cependant, sa population vieillit et diminue et elle fait face à un endettement public élevé et à une inégalité économique Nord-Sud persistante. Elle est la 1re bénéficiaire du plan de relance UE.

La péninsule connaît des conditions naturelles (sols et climats) variées avec un relief très marqué. Un tiers seulement de la surface agricole utile (SAU) se trouve en zone de plaine.

4e pays agricole européen après la France, l’Allemagne et l’Espagne sur la base de la valeur de la production (55,7 Md€, hors foresterie et pêche) en 2020, l’Italie occupe la 1re place s’agissant de la valeur ajoutée (30 Md€).

Les structures de production italiennes sont petites et nombreuses. La surface moyenne des fermes, bien qu’en augmentation, n’est que de 11 ha (2020). La population agricole reste relativement importante. Les disparités entre le Nord (exploitations plus intensives avec de grands élevages), et le Sud et les îles (exploitations plus extensives et avec des productions végétales) sont marquées. Depuis 2013, le revenu agricole diminue, malgré une augmentation en 2018 et 2019 qui ne s’est pas maintenue en 2020.

Le secteur des industries alimentaires affiche des résultats économiques positifs, tiré notamment par ses très bonnes performances à l’export.

L’Italie occupe la 1re place européenne en matière de productions sous signes de qualité (AOP, IGP ou STG). Elle est également l’un des leaders de l’agriculture biologique en UE (15,8 % de la SAU italienne en bio ou en conversion en 2019).

Tous secteurs confondus, l’Italie bénéficie d’une balance commerciale positive (+ 43,6 Md€ en 2021), notamment avec la France. En 2021, elle a contribué à 8,5 % du déficit commercial français.

En 2021, l’Italie est le 4e client de la France après l’Allemagne, les États-Unis et l’Espagne, et son 3e fournisseur après l’Allemagne et la Chine. Pour l’Italie, la France est le 2e partenaire commercial derrière l’Allemagne, tant en exportation qu’en importation. Les échanges commerciaux se sont élevés à 91,4 Md€, ce qui correspond à une augmentation de 15,4 Md€ par rapport à 2020. La France est le 1er investisseur mondial en Italie.

L’Italie est structurellement déficitaire pour les produits agricoles (- 8,5 Md€ en 2021), mais largement excédentaire pour les produits alimentaires transformés (+ 13,3 Md€). La France est son 1er fournisseur pour les produits agricoles (2,3 Md€ en 2021) et son 2e pour les produits transformés (3,3 Md€ en 2021), après l’Allemagne.

Les forces du secteur agricole italien sont la renommée mondiale de nombreux produits emblématiques facilement utilisables dans la cuisine du quotidien, la capacité à valoriser l’origine italienne, l’importance culturelle de la gastronomie et de l’alimentation.

Les faiblesses du secteur agricole italien sont le prix du foncier élevé, les structures à moderniser, le manque d’organisation des filières, la forte exposition aux risques naturels et au changement climatique, l’exploitation illégale de la main-d’oeuvre et les infiltrations des organisations mafieuses dans certaines régions.