Irak

Contexte agricole et relations internationales

Ce qu'il faut retenir

• L’agriculture représente le 2^e secteur économique du pays, après les hydrocarbures². Les surfaces agricoles représentent 23,1 % du territoire irakien³ et le secteur représente 18,3 % de l’emploi total (contre 26,7 % au niveau mondial). Cela se traduit par un niveau de ruralité faible (30,1 % contre 43,8 % dans le monde).
• L’Irak fait partie des pays les plus touchés par le réchauffement climatique⁴ et est affecté par la montée des températures, l’insuffisance et la diminution des précipitations, l’intensification des sécheresses et des pénuries d’eau, la fréquence des tempêtes de sable et de poussière et les inondations. En outre, les politiques de l’eau des pays voisins ont réduit les sources d’eau vitales, tandis que la croissance rapide de la population, l’urbanisation et l’utilisation inefficace de l’eau par les secteurs agricole et industriel entraînent une demande accrue d’eau.
• En 2010, la surface consacrée à la production d’orge était légèrement inférieure à celle du blé, mais désormais le blé prédomine nettement avec 1,6 Mha plantés en blé en 2021 contre seulement 173 000 ha en orge. La surface allouée à la datte ou au maïs est moins importante. On note également, à un niveau plus faible, la culture de riz, de tomates, de pastèques, d’aubergines et de pommes de terre⁵.
• L’aquaculture joue un rôle important. La production aquacole est passée de 14 000 tonnes en 2004 à 31 800 tonnes en 20176. Le secteur est cependant impacté par la pollution et le changement climatique et connait régulièrement d’importants épisodes de mortalité.
• En 2022, la France a exporté 66,7 M€ de produits agricoles et agroalimentaires vers l’Irak, en hausse de 13,3 % par rapport à 2020. Il représente ainsi le 80^e client de la France dans ce secteur tandis que la France est son 23^e fournisseur. La même année, la France a importé à peine plus de 60 000 € de produits agricoles et agroalimentaires depuis l’Irak, en baisse de 70 % par rapport à 2021.
• L’Irak n’est pas un membre de l’Organisation mondiale du commerce. C’est un membre observateur depuis 2004, date à laquelle le pays a également demandé l’adhésion. Du fait de l’instabilité politique et économique du pays, le processus d’adhésion n’a cependant pu être véritablement lancé qu’en 2017. Plusieurs entreprises françaises ont eu ces dernières années des litiges au sujet du respect de la propriété intellectuelle de leurs marques.
• La France souhaite aujourd’hui participer activement à la reconstruction de l’Irak, via une ligne de financements d’1 Md€. En janvier 2018, l’Union européenne a adopté une nouvelle stratégie pour l’Irak et a alloué 300 M€ de support pour ce plan.

<sub><sup>2. Iraq - Summary | Climate Change Knowledge Portal (worldbank.org)
3. Iraq - Agricultural Land (% Of Land Area) - 2022 Data 2023 Forecast 1961-2018 Historical (tradingeconomics.com)
4. Iraq - Vulnerability | Climate Change Knowledge Portal (worldbank.org)
5. Données issues du rapport du FAO Investment Centre – Agriculture Sector Note (2009)
6. General Board of Fish Resource Development</sup></sub>

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