Fortes chutes de grêle en mai-juin 2022 et impacts sur les peuplements forestiers
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Les mois de mai et juin 2022 ont été marqués par une fréquence exceptionnelle d’orages associés à des chutes de grêle, parfois très violentes (grêlons de plusieurs centimètres de diamètre).
Les régions concernées par les plus forts dégâts en forêt sont la Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine (Dordogne, Gironde, Landes, Deux-Sèvres, Vienne et Creuse), le Centre (Loir-et-Cher, Indre, Maine-et Loire) et l’Allier.
Les peuplements forestiers ont localement été fortement impactés sur des dizaines voire centaines d’hectares : chutes de feuilles partielles voire totales, casses de rameaux et des blessures importantes sur branches voire tronc.
Les dommages provoqués par la grêle peuvent être immédiats ou apparaître à plus ou moins long terme. La sévérité des impacts se révèle très hétérogène selon la composition (feuillus, résineux) et l’âge des peuplements (jeunes plantations, futaie adulte etc.).
Sous les plus fortes chutes de grêle, des rameaux feuillés ont cassé et des blessures de plusieurs centimètres sont observées sur les branches et les troncs, notamment ceux de jeunes arbres. Les lésions corticales sont généralement plus fréquentes au niveau de la partie supérieure des branches et de la partie du tronc orientée face à la direction des grêlons.
Les gestionnaires et propriétaires forestiers doivent adopter une vigilance accrue dans les massifs forestiers concernés dans les semaines et mois à venir pour observer la réaction des arbres. Les dégâts étant très hétérogènes dans leur sévérité selon les zones et les essences affectées, une approche dans la gestion de ces forêts ne pourra s’effectuer qu’au cas par cas.
Une attention particulière est à porter sur les pins noirs, sylvestre et maritime quant au développement potentiel du pathogène de faiblesse Sphaeropsis sapinea.
Les conditions météorologiques de l’été seront déterminantes quant à la capacité de cicatrisation et de re-feuillaison des arbres. Même si la pluviométrie du mois de juin a permis d’atténuer la sécheresse de surface sur certaines parties du territoire, le retour prolongé de fortes chaleurs et d’un déficit hydrique marqué pourrait renforcer le risque de dépérissements voire de mortalités au sein des peuplements forestiers les plus touchés, avec la conjonction de facteurs aggravants (bio-agresseurs de faiblesse : champignons, insectes).
Lire les articles :
Bourgogne-Franche-Comté :
https://draaf.bourgogne-franche-comte.agriculture.gouv.fr/fortes-chutes-de-grele-en-mai-juin-2022-et-impacts-sur-les-peuplements-a2744.html
Nouvelle-Aquitaine :
https://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/actualites-regionales-r191.html