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Cheick Saidou / agriculture.gouv.fr

20 juin 2018 Info +

Épidémiosurveillance : renforcement et sécurisation de la plate-forme ESA

La signature de la nouvelle convention-cadre de la plate-forme d’épidémiosurveillance en santé animale le 20 juin 2018 par le directeur général de l’Alimentation, en présence des neuf autres membres, marque un nouveau départ pour cette plate-forme, mise en place en octobre 2011, et qui a fait la preuve depuis de son utilité et de son efficacité.

Rencorcement de la plate-forme ESA

L’Inra devient par cette nouvelle convention-cadre le dixième membre de la plate-forme ESA, qui comptait déjà la DGAL (Direction générale de l'Alimentation), l’Anses, GDS France, Coop de France, le Cirad, l’ONCFS, la FNC, la SNGTV et l’Adilva. Avec le recrutement progressif de sept postes dans les douze prochains mois (épidémiologistes, informaticien, statisticiens, éditeur web) qui seront basés à Vetagro Sup à Lyon, l’Inra apportera un appui scientifique transversal aux différentes thématiques sanitaires de la plate-forme et contribuera au développement de son référentiel méthodologique. Cet appui scientifique viendra conforter celui déjà apporté par les autres organismes scientifiques, membres de la plate-forme (Anses, Cirad, ONCFS), en lien étroit avec les moyens humains également mobilisés par les six autres membres.

L’équipe de coordination sera par ailleurs étoffée, associant l’Anses, la DGAL et l’Inra.

Au total, les forces dédiées à la coordination et à l’appui transversal passeront ainsi, d'ici les prochains mois, de dix à dix-sept équivalents temps plein, ce qui constitue un renforcement significatif.

Sécurisation de la plate-forme ESA

La nouvelle convention-cadre a été signée pour une durée de dix ans, permettant d’envisager le développement sur le moyen terme. Par ailleurs, la DGAL a signé ou renouvelé des conventions techniques et financières avec les autres membres de la plate-forme, permettant de sécuriser les ressources humaines dédiées spécifiquement à la plate-forme. La DGAL, l’Inra et l’Anses ont conclu le 3 mars dernier une convention-cadre (à télécharger ci-dessous) définissant leurs rôles et engagements respectifs dans les travaux des plateformes d'épidémiosurveillance en santé animale, santé végétale et sécurité de la chaîne alimentaire, avec l'objectif de veiller et contribuer à l'amélioration de l'efficacité et de l'efficience de la surveillance dans les trois domaines.

De nouveaux défis et de nouveaux enjeux

Depuis sa création fin 2011, la plate-forme ESA a été mobilisée avec réactivité sur les crises sanitaires successives : maladie de Schmallenberg, épisodes d’influenza aviaire hautement pathogène, ré-émergence de la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 8, émergence de la FCO de sérotype 4 en France continentale. Elle a élaboré un dispositif de veille sanitaire internationale qui permet d’anticiper le développement de dispositifs de surveillance pour des dangers sanitaires menaçant notre pays (notamment peste porcine africaine, dermatose nodulaire contagieuse bovine, sérotypes exotiques de fièvre catarrhale ovine, petit coléoptère des ruches). Elle a par ailleurs mis en place des dispositifs de surveillance novateurs : Observatoire de la mortalité des animaux de rente (Omar), Observatoire de la mortalité et des affaiblissements de l’abeille mellifère (Omaa), Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants (Oscar). Ces nouveaux dispositifs viennent compléter ceux existants, dans le but de disposer d’un système global de surveillance intégrée de la santé animale.

Aujourd’hui, plus de vingt thématiques sanitaires font l’objet d’une action en matière de surveillance dans le cadre de la plate-forme, couvrant les principaux dangers sanitaires dans de nombreuses filières de production, ainsi que dans la faune sauvage.

Les nouvelles ressources humaines mobilisées pour la plate-forme ESA permettront de renforcer son investissement dans des thématiques sanitaires majeures (par ex. tuberculose bovine), de conforter les nouveaux dispositifs de surveillance (par ex. Omar) et d’augmenter son périmètre d’activité (par ex. salmonelles dans les filières de production).

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