Des lycéens de l'enseignement agricole s'engagent contre le harcèlement sexiste

Dans l'enseignement agricole, le « vivre ensemble » et, plus particulièrement, la lutte contre toute forme de discrimination sont des notions importantes, régulièrement abordées de manière concrète, notamment dans le cadre de projets collectifs. C'est le cas des élèves du lycée agricole Douai BioTech' (Nord) avec la réalisation du film Hey, Mademoiselle !, mettant en évidence le harcèlement de trottoir. Retour sur un projet qui a mobilisé pendant trois mois toute une classe et plusieurs encadrants.

C'est à la suite de plusieurs séances de sensibilisation que les élèves de la classe de 1re STAV (Sciences et technologies de l'agronomie et du vivant) ont choisi de s'intéresser à la question du harcèlement sexiste et sexuel. Des notions pas forcément évidentes qu'ils ont fini par s'approprier. « C'est vrai que cela m'a fait prendre conscience de ce qu'est le sexisme », raconte Benjamin, 17 ans. « Je fais davantage attention à ce que je dis maintenant. »

Après l'élaboration du script et du story-board, les lycéens ont filmé avec leurs propres téléphones. Si le projet a été mené dans le cadre des cours d’éducation socioculturelle, il a également mobilisé la conseillère principale d'éducation, Carole Carpentier, et la professeure de technologies de l'informatique et du multimédia.

Une démarche globale sur le respect et la citoyenneté

Ce film est l'aboutissement d'un projet global sur « le respect, un engagement citoyen » initié dès la classe de seconde au sein de l'établissement. « L'idée est de sensibiliser nos jeunes, à travers différents projets, aux notions de responsabilité et de respect pour en faire des citoyens porteurs de valeurs », explique Carole Carpentier. Les projets de prévention mis en place portent sur :

• la lutte contre toute forme de discrimination, les préjugés et les stéréotypes ;
• le respect de l'autre et de ses différences ;
• la laïcité : principes, valeurs et symboles de la République.

« Des interventions sont régulièrement organisées sur ces sujets, mais cela ne suffit pas. Il est essentiel qu'ils soient acteurs et non pas simples spectateurs. C'est ce qui est intéressant dans ce projet autour du harcèlement : il réunit à la fois une phase de sensibilisation et une phase de réalisation qui aboutit à une production collective. »