28 janvier 2015 Info +

Colloque « Quelles politiques publiques pour accompagner les dynamiques territoriales ? »

Le développement de l’agriculture dans la wilaya de Ghardaïa - Algérie © Aps.dz/regions

Colloque « Quelles politiques publiques pour accompagner les dynamiques territoriales ? »

L’Institut agronomique méditerranéen de Montpellier (IAMM) et l’Agence française de développement (AFD) ont organisé du 9 au 11 décembre dernier à Montpellier un colloque sur ce thème. Un membre du CGAAER, Yves Riou, y a présenté une analyse comparée entre le Sud et le Nord de la Méditerranée...

Le développement de l’agriculture dans la wilaya de Ghardaïa - Algérie

© Aps.dz/regions

L’émergence du modèle agricole historique « dual » des pays de la rive Sud de la Méditerranée s’est faite au détriment des très nombreuses exploitations familiales, souvent de subsistance, qui occupent utilement tout l’espace rural.

Depuis les crises alimentaires de 2007 et les plus récentes crises institutionnelles du Printemps arabe, une inflexion s’est produite en faveur de l’agriculture familiale grâce à une politique de compensation.

Au Nord, l’approche LEADER illustre certains éléments structurants et de méthode : un territoire cohérent et organisé, un projet, des acteurs locaux, des partenaires, un contrat et des financements.

Dans le but de renforcer la confiance avec les agriculteurs et les acteurs ruraux, l’État peut jouer de multiples rôles (« régulateur », « développeur », « stratège », « médiateur »...) et se doit de participer réellement à l’émergence de vrais acteurs de territoire.

Même si des enseignements peuvent être utilement tirés des expériences du Nord comme du Sud de la Méditerranée, chaque pays doit se définir son propre modèle. En réponse à un projet territorial cohérent, il s’agit de faire converger les différentes politiques plus que de les fusionner.

Un changement de la perception de l’agriculture et du développement rural est nécessaire. S’ils sont une priorité stratégique et géopolitique, ils doivent être considérés comme un potentiel à mettre en valeur, voire comme catalyseurs d’un processus d’intégration régionale et non comme un frein au développement. Un développement rural ambitieux ne doit pas être conçu comme des soins palliatifs d’une agriculture en déshérence mais comme le vecteur d’une dynamisation de territoires.


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