Australie
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Contexte agricole et relations internationales
Ce qu'il faut retenir
L’agriculture australienne est structurée principalement autour de productions de commodités : viande bovine, viande ovine, lait, céréales, laine. Elle représente une valeur annuelle brute de production moyenne de AUD 80,6 Md (soit 53,1 Md€1) sur la période 2018-2023, niveau élevé et en augmentation porté par une forte demande en viande rouge et des prix mondiaux élevés pour les céréales. En raison de la déconnexion entre la taille du pays et sa faible population, les ¾ de la production (en valeur) sont exportés ; la Chine est le 1er client de l’Australie, qui y envoie plus de 25 % de ses exportations (en valeur).
L’Australie développe une agriculture fortement mécanisée, avec des ambitions élevées en matière de performance économique (objectif de dépasser AUD 100 Md [66 Md€] de production brute en 2030), environnementale (objectif de neutralité carbone en 2030), et sanitaire (fortes exigences en matière de résidus d’intrants et de bien-être animal, pour répondre aux cahiers des charges de ses clients mondiaux). Elle compte pour cela sur la généralisation des nouvelles technologies (dont le progrès génétique) et de l’agriculture de précision. Un important effort de recherche est consacré à soutenir cette stratégie.
L’Australie doit néanmoins composer avec un contexte pédoclimatique difficile : sols peu profonds et pauvres, pluviométrie très variable, événements climatiques intenses et dévastateurs (sécheresses, inondations, cyclones, feux). La gestion de la ressource en eau en particulier est un sujet sensible dont le pilotage par les administrations des
États et Territoires a été fondamentalement changé par la création de marchés de l’eau dans les années 1990.
Au service de son orientation à l’export, et en accord avec sa tradition économique libérale, l’Australie pousse fortement à la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires au commerce international des produits agricoles, à l’OMC et via un large portefeuille d’accords de libre-échange bilatéraux et régionaux.
Voulant préserver la qualité sanitaire de ses productions pour conserver ses débouchés à l’export, elle applique une politique sanitaire très rigoureuse, à la fois aux frontières (biosécurité) et sur son territoire (lutte contre les organismes nuisibles, limites maximales de résidus très restrictives). Pour autant, elle autorise le recours aux OGM, aux antibiotiques promoteurs de croissance et à une large panoplie de pesticides et de fertilisants.
Fervente partisane du multilatéralisme, elle s’investit fortement dans les organisations internationales (FAO, OMC, OCDE, OMSA…) ou régionales, avec un focus prononcé sur l’Indo-Pacifique. Elle attribue d’importants crédits à l’aide au développement de l’agriculture dans un objectif de sécurité alimentaire mondiale et de résilience climatique.
1 Le taux de change moyen en 2022 est 1 euro = 1,5167 dollar australien (source : Banque centrale européenne). Par simplicité, ce taux est utilisé en conversion dans l’ensemble du présent document.
À télécharger
Voir aussi
Les politiques agricoles à travers le monde
18 juillet 2024Production & filières
La Stratégie Europe et International 2018-2022 du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation
21 février 2019International
Le plan stratégique export 2018-2022
24 septembre 2018International