Agrovelocity : en selle pour les jardins d’Amérique !
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Clément et Maximilen, deux étudiants ingénieurs agronomes ont mis à profi tleur année de césure pour réaliser un ambitieux projet : ils partiront ce mercredi 15 avril pendant plus de quatre mois à la conquête de l’Amérique du nord. À vélo, nos sportifs vont parcourir 5 000 km à la rencontre des acteurs de l’agriculture urbaine.
Qu’est-ce qu’AgroVeloCity ?
Maximilien Koegler : C’est une association étudiante que nous avons créée tous les deux. Il s’agit avant tout d’un projet de voyage, qui se veut aussi une étude académique de l’agriculture urbaine nord-américaine. L’idée nous est venue après un voyage à Berlin où nous avons découvert les premiers jardins urbains, comme le célèbre ’Prinzessinnengarten’. Ce sont des lieux qui nous ont beaucoup plu et que nous avons gardés dans un coin de notre tête. Aujourd’hui, nous sommes soutenus par des chercheurs [1], qui par leur expérience guident notre démarche et nous aident à nous poser les bonnes questions. Par ailleurs, nous avons choisi le vélo comme moyen de déplacement, qui est à la fois doux, écologique et économique. C’est aussi un défi sportif personnel qu’on s’est lancé !
Pourquoi avoir choisi l’Amérique du Nord comme destination ?
Nous allons notamment nous intéresser aux fermes urbaines qui sont là-bas économiquement viables, ce qui n’existe pas en Europe. Nous voulons comprendre comment et pourquoi elles fonctionnent, à quel type de public elles se destinent... Dans ces villes densément peuplées, l’agriculture urbaine est plus élaborée et les citoyens sont très investis dans cette démarche : l’engouement pour les jardins participatifs est fort.
Quelles sont vos attentes au terme d’AgroVeloCity ?
Nous allons faire des restitutions académiques classiques comme des conférences, des projections-débat... Nous voulons établir un dialogue avec les gens pour raconter à la fois l’expérience du voyage à vélo, et ce qui se passe aux États-Unis et au Canada en termes d’agriculture urbaine. Nous allons filmer tout au long du voyage, prendre un maximum de photos et réaliser des fiches que nous posterons en cours de route sur notre site. Ainsi le grand public pourra suivre notre projet. À long terme, c’est vrai que l’on veut donner de la visibilité à ce mouvement et mettre l’accent sur ce que l’agriculture urbaine a à offrir à des grandes villes, comme New-York, Montréal ou Québec. Nous aspirons à mettre en valeur ce que l’on pourrait importer en France, grâce à l’implication de citoyens concernés.
Suivez quotidiennement l’aventure de Clément et Maximilien sur leur site
Si vous souhaitez participer à l’aventure, il vous reste quelques jours pour les soutenir financièrement sur KissKissBankBank
L’agriculture urbaine, c’est quoi ? Lieu de rencontre entre la nature et le goudron, elle regroupe les différentes pratiques agricoles appliquées à la ville. Face aux besoins de sécurité alimentaire, elle est une solution proposée et recommandée par l’ONU.
Les chiffres à retenir Elle est pratiquée par 800 millions de personnes dans le monde. Un jardin de 100 m² peut générer jusqu’à 3 emplois. Une superficie d’1 m² peut fournir 20 kg de nourriture par an |
[1]Soutien académique de l’UMR innovation de l’INRA basée à Montpellier Supagro, ou encore des enseignants/chercheurs de la spécialité IE2V d’AgroParisTech.