Agriculture et numérique : « L’Etat entend veiller au bon partage de la valeur »
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Capteurs, outils d’aide à la décision, applis, marketplace… Avec l’essor du numérique, de nombreuses start-up proposent de nouveaux services à l’agriculteur et au consommateur. Cette révolution digitale touchant l’agriculture et l’alimentation permettra-t-elle de mieux partager la valeur au sein de la filière ?
Le numérique a un potentiel énorme de création de valeur : plus de précision - et d’économies - pour la production, meilleure traçabilité pour l’agroalimentaire, suivi des ressources halieutiques et forestières, plus grande relation de confiance avec les consommateurs, échanges de services entre les agriculteurs… Le numérique ouvre des perspectives enthousiasmantes de mises en relation, de services et d’outils d’aide à la décision.
Le numérique facilite le rapprochement entre l'agriculteur et le consommateur final et donc le partage de valeur en permettant la création de formes nouvelles de circuits courts, dans la suite de belles illustrations qui fleurissent déjà sur notre territoire : la Ruche qui dit oui, les Amap, etc.
Cet écosystème de start-up et de services en émergence doit être fonctionnel. Le partage de la plus-value qu'il permettra de créer doit être le plus juste possible. Dans les rapports de forces qui s'installeront sur ce marché de services numériques à l'agriculture, nous devons éviter que certains acteurs acquièrent une position dominante en accaparant la maîtrise des données, comme cela s'est produit dans d'autres secteurs. Ce serait dommageable pour tous : les agriculteurs comme les créateurs de nouveaux services, et plus généralement l'économie nationale.
Comment les pouvoirs publics peuvent-ils être catalyseur de ce partage de valeur ?
Nous voulons construire un écosystème de l'agriculture numérique satisfaisant, juste en terme de répartition de la valeur créée, et fournisseur de nombreux services utiles pour l'agriculteur. Ce mouvement, nous cherchons à le fédérer via #ImagineAgri.
L’État peut y contribuer d'au moins deux manières.
L'agriculteur doit pouvoir conserver la liberté de choix de ses pratiques et de son équipement. Le format du traitement de ses données ne doit pas soumettre l'agriculteur à un seul fournisseur. L’État aura pour rôle de rassembler autour d’une table l’ensemble des acteurs pour définir les principes et règles du jeu qui le permettent.
L'Etat est aussi l'un des acteurs de cet écosystème par les données qu'il collecte. Il donnera l'exemple en proposant des modalités de mise à disposition de ces données. Cela démontrera qu'il est possible de concilier un accès facile aux données pour les créateurs de nouveaux services dans le respect de la volonté de chaque agriculteur sur la diffusion de ses informations.
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