Stratégie à l’exportation pour la filière forêt-bois : Stéphane Le Foll maintient le cap
Partager la page
La validation du Programme national forêt-bois (PNFB) le 8 mars dernier par le Conseil supérieur de la forêt et du bois a permis de faire valider par l’ensemble de la filière une stratégie offensive à l’international, en cohérence avec le Contrat stratégique de filière. Le PNFB prévoit très clairement en effet qu’en complément du développement du marché domestique, la filière forêt-bois s’interroge sur son déficit commercial et se positionne à l’exportation sur les marchés des produits transformés. Cette ambition, déjà soulignée dans le rapport de Christian Franqueville, député des Vosges, doit s’appuyer sur plusieurs axes.
- Sécuriser l’approvisionnement des scieries. La contractualisation est la première réponse. Le Contrat d’objectifs et de performance de l’ONF, signé le 7 mars dernier, en fait un axe important : le ministre se félicite des discussions engagées en ce sens entre l’ONF et les scieurs, et invite à les finaliser rapidement. Par ailleurs, la mise en œuvre depuis septembre 2015 par l’ONF du label UE sur les ventes publiques de chêne, permettant de les réserver aux acheteurs s’engageant à transformer au sein de l’Union européenne, est une mesure dont les résultats positifs peuvent d’ores et déjà être constatés. C’est pourquoi, afin de donner de la visibilité aux acteurs, Stéphane Le Foll annonce qu’il demandera à l’ONF de reconduire cette mesure provisoire jusque fin 2017. La sécurisation de l’approvisionnement passe également par le renforcement de la mobilisation de la ressource, axe structurant du PNFB, mais également du COP de l’ONF, et du futur COP du CNPF.
- Créer les conditions pour que la qualité des bois français soit mieux assurée et reconnue à l’international, ce qui passe notamment par les méthodes de certification à l’exportation, afin de garantir la qualité sanitaire des bois. La méthode de traitement phytosanitaire employée par les opérateurs de façon exclusive et dérogatoire depuis 15 ans à la suite des tempêtes de 1999, par pulvérisation d’un produit chimique (Cyperméthrine) sur les bois en bord de forêt, devait évoluer. Face aux problèmes environnementaux (déversement du produit dans le sol en forêt) et sanitaires (dangerosité du produit pour les utilisateurs), et sur la base d’un avis de l’ANSES de février 2015, le ministère a notifié aux opérateurs une restriction des conditions d’usage du produit en juin 2015, ne permettant plus son utilisation pour la certification à l’exportation. Depuis plusieurs mois, le ministère a sensibilisé les opérateurs de la filière sur la nécessité de développer les autres méthodes de certification reconnues par les pays tiers. Parmi ces dernières, le Ministre insiste plus particulièrement sur les alternatives aux solutions chimiques (écorçage, trempage, traitement thermique). Dans une instruction parue ce jour, le ministère a souhaité préciser les différentes méthodes existantes, tout en laissant un dernier délai supplémentaire de 3 mois afin que l’ensemble des opérateurs puisse s’adapter, en particulier pour mettre en œuvre de manière opérationnelle les traitements thermiques.
- Renforcer la promotion du « Bois français » à l’international, ce qui passe par l’innovation et le renforcement de la stratégie à l’exportation de la filière forêt-bois. C’est un des volets structurants du Contrat stratégique de filière qui prévoit la réalisation d’un Plan Export. Le Ministre rappelle son ambition en la matière.
Télécharger le communiqué de presse (PDF - 110 Ko)
Télécharger le projet du Programme national de la Forêt et du Bois 2016 - 2026 (PDF - 2,6 Mo)
Contacts presse
Service de presse de Stéphane Le Foll - Tel : 01 49 55 59 74 ; Fax: 01 49 55 43 81 ; cab-presse.agriculture@agriculture.gouv.fr
Service de presse du ministère - Tel : 01 49 55 60 11 ; ministere.presse@agriculture.gouv.fr
Voir aussi
La filière forêt-bois : une filière tournée vers l'avenir
17 mars 2016Forêt et industries du bois